Au début des années 1980, apparaissait dans le paysage une technologie dont on ne se doutait pas qu’elle révolutionnerait la façon de communiquer. L’Agence Science-Presse consacrait en 1985 un article aux premiers pas du « réseau cellulaire » au Québec.
Ce système, lisait-on, était alors peu accessible pour les consommateurs: on parlait de 5000 à 6000$ pour un appareil! Mais déjà, les compagnies de télécommunications rêvaient de pouvoir rejoindre « une possibilité infinie » d’utilisateurs et leur offrir un système plus rapide. On se permettait même de rêver à une fusion entre la téléphonie cellulaire et les ordinateurs personnels: « la téléphonie cellulaire, adjointe aux ordinateurs de poche, ouvre de nouveaux horizons entre autres celui de l’accessibilité aux banques de données ». Un rêve qui pouvait sembler lointain, considérant que l’ordinateur personnel le plus populaire de l’époque, le Commodore 64, avait une mémoire de… 64 K.
Il faudrait attendre six ans, soit 1991, pour que le réseau finlandais Radiolinja lance la 2e génération (2G) de réseau cellulaire. Grâce à elle, Il était à présent possible de surfer sur Internet —mais sans images. Moyennant tout de même un ordinateur personnel, et beaucoup de patience, en vertu de nos critères d’aujourd’hui. En 2001, le réseau 3G proposerait une connexion plus rapide et la possibilité de télécharger des fichiers audio et vidéo. Suivrait le réseau 4G qui permettrait d’écouter des séries télé ou de jouer à des jeux en ligne et finalement, le 5G, actuellement en cours d’implantation, 100 fois plus rapide. L’article de 1985 ne se permettait pas de voir aussi loin…
Il ne spéculait pas non plus sur les prix. De 6000 $ en 1985, on est passé à des appareils qui peuvent coûter aussi peu que 250$ américain selon la dernière évaluation du magazine Consumer Reports. Et beaucoup plus petits: en 1985, le téléphone cellulaire décrit était « à peine plus grand qu’un walkman » — un autre mot qui a mal vieilli— soit la taille et l’épaisseur d’un gros livre de poche.
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