Les heures des travailleurs autonomes ont largement diminué depuis l’éclatement de la crise de la COVID-19. En moyenne, leur nombre d’heures travaillées a le plus fortement décliné au début de la pandémie, avec une perte dépassant les cinq heures par semaine.
Et il fut difficile, lors des trimestres qui ont suivi, de retrouver leur niveau d’emploi datant d’avant la crise. Voilà la conclusion de travaux récemment publiés par trois chercheurs néerlandais.
Les données concernant les travailleurs autonomes diffèrent largement de celles pour les travailleurs salariés, pour qui l’effet de la crise du coronavirus a été limité et de courte durée depuis l’éclatement de la pandémie. Même lors des périodes où les mesures sanitaires étaient relativement limitées, et que la société n’était pas confinée, les heures des travailleurs autonomes n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la crise.
Impacts marqués en culture et loisirs
L’étude a également révélé que les travailleurs autonomes oeuvrant dans les secteurs de la culture et du divertissement avaient été frappés plus fort, et pendant plus longtemps. Par comparaison avec 2019, où la semaine de travail moyenne représentant environ 30 heures, les travailleurs autonomes de ces secteurs ont obtenu environ 10 heures de travail en moins.
Pour les travailleurs autonomes du secteur des affaires, les heures travaillées ont chuté de façon draconienne au début de la pandémie, avant de revenir à leur niveau d’origine dans les mois qui ont suivi, probablement parce qu’il était plus facile, dans ce domaine, de travailler à distance, en ligne. Pour les travailleurs peu ou pas qualifiés, cependant, un tel retour à normale s’est avéré particulièrement ardu.
Dans le cadre de leur analyse, les chercheurs ont examiné les données rendues publiques aux Pays-Bas jusqu’en date de juin de l’an dernier. Les informations concernant l’actuel confinement, décrété par les autorités en raison de la vague du variant Omicron,
Comparativement aux précédents confinements depuis l’éclatement de la crise, les travailleurs autonomes néerlandais ne sont plus admissibles à une aide financière temporaire pour compléter leurs revenus.
Toujours au dire des chercheurs, la diminution du nombre d’heures travaillées des travailleurs autonomes est plus importante que durant la crise financière de 2008, et au cours de la crise de l’euro qui a suivi.