Les deux entreprises d’autopartage à Montréal, Communauto et Car2Go, ont lancé mardi une offensive médiatique conjointe contre ce qu’ils déplorent comme étant la lenteur et l' »hostilité » de l’administration Coderre envers ces services de transport alternatifs.
Dans une déclaration transmise par voie de communiqué, les deux compagnies en ont contre la position du maire de la métropole, Denis Coderre, qui dit vouloir privilégier l’électrification complète du parc de véhicules en location avant de donner le feu vert à l’expansion du territoire couvert par les deux services, y compris au centre-ville de la métropole.
« Depuis quelques années, nous offrons aux Montréalais une nouvelle solution de mobilité qui répond aux objectifs et aux différents plans de la Ville de réduire le nombre de voitures, les GES, et d’électrifier ses transports. Nous ne comprenons pas pourquoi l’administration Coderre méprise nos efforts et va jusqu’à nuire à cette solution éprouvée de mobilité », déclare ainsi Benoît Robert, PDG et fondateur de Communauto.
L’adoption du nouveau règlement municipal sur les véhicules en libre-service (VLS), il y a quelques semaines, n’a pas permis de répondre efficacement à toutes les questions encore en suspens, plaident les deux entreprises. Celles-ci estiment que Montréal fait preuve de mépris envers un service « pourtant reconnu par plusieurs villes comme étant d’utilité publique », y compris en limitant, entre autres, le nombre de véhicules hybrides et à essence, et ce même en cas de respect des quotas prévus pour les véhicules électriques; l’augmentation du coût des vignettes de stationnement, ainsi que la non divulgation des conditions d’application du règlement et des délais d’entrée en vigueur de celui-ci.
Pire encore, écrit-on, à 10 jours de l’échéance de renouvellement des vignettes pour les véhicules, soit le 30 septembre, les conductions de reconduction n’ont toujours pas été divulguées.
« Nous manquerons de temps pour équiper les 1000 véhicules avant cette échéance», décrient les opérateurs. Plus de 1100 véhicules sont en service à l’heure actuelle, mais pourraient ne pas l’être, faute de vignettes universelles leur donnant accès au territoire montréalais », s’alarment-ils, toujours par voie de communiqué.
Les opérateurs car2go et Communauto souhaitent que leur service soit traité équitablement. « Aucune autre industrie liée à la mobilité ne se voit imposer de telles contraintes, sans raison. On veut limiter un service qui permet de retirer des voitures individuelles des routes, c’est incompréhensible » dénoncent les opérateurs d’une seule voix.
« Nous invitons la Ville de Montréal à voir ses politiques en matière de réduction des émissions de GES et aussi, son Plan de transport et sa récente Politique de stationnement. L’autopartage et les véhicules en libre-service y sont reconnus partout comme une solution », rappellent-ils.
Selon ce qu’écrit La Presse, le responsable des transports de l’administration Coderre, Aref Salem, doit réagir plus tard mardi.