Élever un enfant coûte la peau des fesses, c’est bien connu; et c’est pourquoi Minny, une jeune femme enceinte de huit mois, accepte que son copain Gil participe à un vol à main armée, histoire d’avoir assez d’argent pour subvenir aux besoins du nouveau-né pendant au moins un certain temps. Et dans le cadre du festival Fantasia, il faudra éventuellement se résoudre aux pires gestes pour acquérir ce Baby Money.
Il était évidemment à prévoir que le cambriolage tournerait mal, et c’est exactement ce qui se produit: Gil et Minny se retrouvent coincés dans une sombre histoire de violence et de ce qui ressemble à un trafic d’influence. Pour s’en sortir, les bandits doivent répondre à un appel sur un téléphone précis à 4h, pas une minute de plus ou de moins. Mais nos « héros », dont l’un est blessé, se sont réfugiés dans la maison voisine de la scène de crime, et c’est Minny qui a l’appareil entre les mains. Minny qui doit se trouver une autre auto, histoire de ne pas être démasquée par la police qui encercle l’endroit.
Tourné en quelque sorte sous la forme d’un huis clos, avec une action qui se déroule en quelques heures à peine, Baby Money es un condensé de drame et d’action qui s’avère d’une efficacité tout à fait satisfaisante.
Pas de chichi, pas d’exagération, juste assez d’informations pour que les spectateurs puissent suivre sans trop de problèmes, et quelques revirements de situation fort à propos: difficile d’en demander plus à un film qui s’appuie sur les codes du genre pour offrir une expérience cinématographique plus que correcte. Avec un sous-thème solide à propos de la force des personnages féminins en prime.
À voir, donc.