La situation s’est légèrement améliorée du côté des divers services de transport collectif au pays, révèle Statistique Canada dans une nouvelle note d’information. En date du mois de mai, toutefois, la fréquentation des circuits d’autobus, des lignes de métro et de train, ainsi que des autres moyens de transport publics demeurait toujours nettement inférieure aux niveaux observés avant l’éclatement de la pandémie.
Près de 50 millions de déplacements ont été observés en mai, soit 106 millions de voyages en moins par rapport à la même période, en 2019.
Cette forte diminution s’explique évidemment par la mise en pause d’une bonne partie de l’économie canadienne au tout début de la crise sanitaire, puis par le maintien des consignes de confinement et de télétravail pour une grande partie des emplois du pays. En mai, d’ailleurs, la réouverture et la relance des différentes économies provinciales et territoriales était loin d’être aussi importante qu’en juin ou en juillet, et les taux de contamination demeuraient important dans plusieurs parties du pays. Cela impliquait nécessairement la poursuite des mesures de distanciation.
Au cours de ce mois, précise l’agence fédérale, un peu moins du tiers (30,6%) des employés canadiens non absents travaillaient toujours de la maison. Une bonne partie de ces travailleurs aurait normalement emprunté un mode de transport collectif pour aller et revenir du travail, ou encore pour se déplacer durant la journée.
Cependant, l’achalandage du transport collectif a quasiment doublé en un an: après 28,4 millions de déplacements en mai 2020, les Canadiens ont effectué 49,3 millions de voyages en mai de cette année, révèle Statistique Canada, soit une deuxième augmentation mensuelle consécutive d’une année à l’autre.
« D’un mois à l’autre, le nombre d’usagers du transport en commun a diminué de près de 900 000 voyages de passagers, en baisse de 1,8 % par rapport à avril. Ce léger recul est principalement attribuable à la baisse du nombre de navetteurs qui est survenue après le resserrement des mesures de santé publique au Québec et en Ontario pour lutter contre une troisième vague du virus. En effet, ces deux provinces sont à l’origine de la majeure partie (88,9 %) de la diminution enregistrée en mai », mentionne encore la note d’information.
Malgré la légère amélioration de la situation des diverses agences de transport collectif, les revenus ne sont toujours pas au rendez-vous: en mai, indique l’agence fédérale, « les recettes d’exploitation totales (sans les subventions) se sont chiffrées à 117,7 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 68,3 millions de dollars par rapport à mai 2020, mais une baisse de 218,5 millions de dollars par rapport à mai 2019, avant la pandémie de COVID-19″.
Ainsi, à Montréal, en début juin, l’Autorité régionale de transport métropolitain, qui chapeaute le transport collectif dans la région de la métropole, mentionnait que le déficit accumulé pourrait frôler le milliard de dollars, selon des données rapportées par Radio-Canada. Le tout s’étalerait sur une période allant jusqu’à 2024. L’agence demandait instamment aux gouvernement fédéral et provincial de bonifier leur contribution pour compenser les pertes provoquées par la forte diminution de la fréquentation des divers services.