Autant la Coalition avenir Québec (CAQ) que Québec solidaire (QS) ont tiré à boulets rouges, vendredi, sur le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti québécois (PQ) en lien avec les récentes révélations concernant la firme SNC-Lavalin, sommant les deux principaux partis politiques de rembourser « l’argent sale ».
La CAQ et QS ont beau avoir transmis leur déclaration respective par voie de communiqués séparés, le ton est le même: le PLQ et le PQ, les deux partis qui se sont succédé à la tête du gouvernement du Québec depuis les dernières décennies, continuent de tremper dans des stratagèmes consistant, pour des entreprises, à rembourser les contributions politiques de leurs employés.
Chez QS, le coloré député Amir Khadir a demandé au PLQ et au PQ de rembourser l’argent illégal obtenu de la célèbre firme d’ingénieurs, qui n’en est pas à ses premiers démêlés avec les autorités en matière de financement politique.
« Il a été démontré à maintes reprises que SNC-Lavalin avait organisé un stratagème de prête-noms pour financer le PLQ et le PQ à la hauteur de plusieurs centaines de milliers de dollars. Le DGEQ a même poursuivi un ancien dirigeant de la firme d’ingénieurs, Yves Cadotte, pour avoir remis 237 000$ à ces deux partis. Pourtant, le même DGEQ confirme aujourd’hui que ces formations politiques n’ont toujours par remboursé un sou. Quand remettront-ils l’argent acquis illégalement? » demande ainsi le député solidaire.
Chez la CAQ, on déplore que « sept semaines après avoir été frappés d’un avis formel d’intention de réclamation du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) relativement à des contributions illégales, le Parti libéral et le Parti québécois semblent déterminés à trouver toutes les avenues possibles pour ne pas rembourser l’argent sale dûment réclamé ».
Le porte-parole caquiste en matière de réforme des institutions démocratiques, Benoit Charette, demande donc aux « vieux partis » de s’inspirer de la formation dirigée par François Legault, qui a remboursé les sommes illégales perçues par l’ancienne version du parti, l’Action démocratique du Québec.
M. Charette persiste et signe en martelant que le PLQ et le PQ « se sont fait prendre les culottes baissées », et que « les montants sont sérieux: on parle de 500 000 $ pour le PLQ et de 250 000 $ pour le PQ ».
« Le PLQ et le PQ s’apprêtent encore à mener leurs campagnes dans les prochaines élections partielles avec de l’argent sale. On pourrait croire à un début de réhabilitation éthique si le PLQ et le PQ procédaient au remboursement avant le déclenchement des partielles plutôt que de continuer à bénéficier d’un avantage obtenu par fraude. Alors que Philippe Couillard clame que son Parti libéral a maintenant les mains propres, force est de constater que le ménage n’a jamais été fait depuis l’ère de Jean Charest », conclut de son côté M. Khadir.