Il fallait bien une possible dernière saison pour conclure tout cela: quatre saisons à combattre Dracula, puis une horde de vampires sanguinaires. Et voilà que des malandrins souhaitent ramener le plus connu des vampires pour semer la mort et la destruction. Une situation assez inquiétante pour que Trevor Belmont, Sypha et Alucard unissent encore leurs forces pour lutter contre le Mal.
Impossible de s’y méprendre: il règne comme une atmosphère de fin de règne sur la région de l’Europe de l’Est où se déroulent les aventures de nos héros. Après la mort de Dracula, il y avait bien eu cette tentative de créer une armée de vampires et de créatures maléfiques, mais cela aussi a pris fin dans le sang, lors de la saison précédente.
Que reste-t-il, dans ce cas? La fin d’une vendetta entre ce qu’il reste de dirigeants vampires et un « maître des forges », un humain doté de pouvoirs magiques capable de créer des créatures démoniaques à partir de cadavres encore en bon état. Les derniers soubresauts d’un plan visant à créer une « réserve » humaine au sein de laquelle les vampires pourront « élever » leur nourriture en paix pendant des siècles. Et, bien sûr, les démarches de quelques illuminés (et autres méchants qui sont froidement déterminés, eux).
Nos héros sont fatigués, las de se battre, las de courir, las de fuir. Est-ce vraiment une vie, de passer ses journées à combattre des démons et risquer sa vie? Et pour quel objectif à long terme?
Malgré ces débats philosophiques et personnels, ou plutôt en parallèle de ces débats philosophiques et personnels, il y a bien sûr de la bagarre. Parce que Castlevania n’est pas un jeu de croissance personnel, à la base, mais plutôt un bon vieux jeu d’action où l’on tue les squelettes par dizaines, massacre les loups-garous et décapite, ultimement, les terrifiants vampires. Et heureusement, il en est de même dans cette quatrième saison: les affrontements ne manquent pas, bien au contraire. Les personnages semblent d’ailleurs trouver qu’il s’agit presque d’une surdose de batailles. Combien de monstres peut-on faire exploser en une orgie de sang et de tripes avant d’en avoir assez?
Est-ce à dire que cette saison de Castlevania sent un peu le réchauffé? Force est d’admettre qu’après la deuxième saison et la bataille finale contre Dracula, il était un peu difficile de faire mieux, que ce soit en termes d’enjeux scénaristiques que d’ampleur visuelle. Cela étant dit, on est tout à fait content de retrouver nos héros improbables, et on se demande jusqu’à la fin s’ils survivront pour enfin profiter d’une journée de congé.
Ne boudons donc pas notre plaisir, et plongeons dans cette quatrième saison de la bien bonne série d’animation. En attendant un futur nouveau jeu, peut-être?