Les services de planification familiale, y compris en ce qui concerne les rapports sexuels protégés, ou encore les services d’interruption de grossesse, le cas échéant, sont eux aussi à ajouter à la liste des « victimes » de la pandémie, révèlent de récentes données publiées par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et Avenir Health.
Selon ces informations, qui ont été présentées le 11 mars, à l’occasion du premier anniversaire de la déclaration officielle de l’état de pandémie en lien avec la COVID-19 et le virus SARS-COV-2. Au total, les services de planification familiale offerts à 12 millions de femmes de par le monde ont été perturbés; de ces perturbations a résulté quelque 1,4 million de grossesses non désirées.
« Les données de l’UNFPA et de ses partenaires font état de perturbations des services de contraception dans 115 pays à faible et moyen revenu sur l’année précédente », écrit-on sur le site des Nations unies.
Les déplacements restreints, les problèmes qui touchent les chaînes d’approvisionnement, les ruptures de stock et la surcharge des réseaux de la santé, tous des « symptômes » de la pandémie de COVID-19, ont eu un effet sur la planification familiale.
« Les conséquences de l’augmentation du nombre de grossesses non désirées ne sont pas seulement économiques : on observe notamment une morbidité et une mortalité maternelles plus forte, ainsi qu’un plus grand nombre d’avortements non médicalisés », ajoute l’UNFPA.
Le pire semble toutefois avoir été évité, indiquent cependant les analystes du Fonds, puisque le « gros » des perturbations ont duré pendant 3,6 mois, entre avril et mai 2020. Si les perturbations s’étaient prolongées pendant un total de six mois, un total de 47 millions de femmes auraient été touchées vivant dans des pays à faible ou moyen revenu, ce qui aurait entraîné 7 millions de grossesses non désirées.
Au dire de l’UNFPA, des « solutions innovantes », comme l’utilisation d’une application pour la livraison de contraceptifs et l’aide par messages texte, entre autres, ont permis de réduire les impacts des interruptions des services de planification familiale.
Jusqu’à maintenant, environ 2,5 millions de personnes sont mortes des suites de la COVID-19, mais, indique l’ONU, les conséquences entières de la pandémie sont encore inconnues, y compris pour les femmes.
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