Pas moins de 30 ans se sont écoulés entre la parution de Life in a medieval Village, paru en collaboration avec Harpers Collins, et sa traduction française, publiée cette année aux Éditions Les Belles Lettres, sous le titre La vie dans un village médiéval. L’œuvre de Frances et Joseph Gies fait partie d’une série d’ouvrages historiques et est citée par George R. R. Martin comme source bibliographique pour sa saga A game of Thrones (Le trône de fer).
Dans un style très didactique et, ma foi, passablement ennuyant, c’est quand même fou ce qu’on peut apprendre dans cet ouvrage, pourvu qu’on ne soit pas soi-même un médiéviste convaincu. L’iconographie est entièrement en noir et blanc, en plus d’être souvent floue, ce qui n’aide pas à rendre l’ouvrage attrayant.
Sur un total d’un peu plus de 300 pages, il faut en compter plus d’une cinquantaine consacrée aux notes, cartes, glossaire, index et bibliographie. On peut le dire, l’ouvrage est fortement documenté.
On y aborde la vie des villageois selon différents angles : l’apparition des premiers villages, le seigneur, le quotidien des villageois, le mariage, le travail, la paroisse, la justice et jusqu’à la disparition du village médiéval.
Ce qui est peut-être le plus intéressant, c’est à quel point les règles de fonctionnement du village étaient nombreuses, précises et pensées pour un fonctionnement souple et plutôt optimal. Le partage des terres et des responsabilités autour de la récolte, préfiguraient d’une vision coopérative et basée sur l’achat local.
Au final, une lecture fort riche et bien étayée, mais qui n’a rien pour tenir en haleine quelque lecteur que ce soit.
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