Pendant que la pandémie continue de battre des records, un autre type de record vient se rappeler à notre bon souvenir: la surface de glace qui recouvre l’océan Arctique était à la fin d’octobre à son plus bas niveau pour un début d’automne, depuis que de telles mesures sont prises.
Avec 5,685 millions de kilomètres carrés (les chiffres proviennent du Centre américain de données sur la neige et la glace, ou NSIDC), ce n’est pas un record absolu: celui-ci était de 3,6 millions de kilomètres carrés le 16 septembre 2012, suivi des 3,74 millions le 15 septembre… 2020. Mais c’étaient deux mesures prises en septembre, le moment de l’année où la saison froide recommence à s’installer dans l’Arctique. Or, ce qui se passe systématiquement depuis 14 ans, c’est que la glace prend de plus en plus de temps à reprendre sa place au cours de l’automne, et cette année se démarque particulièrement.
À titre de comparaison, la surface moyenne recouverte de glace, à la mi-septembre, était de 6,3 millions de km2 entre 1981 et 2010.
Ce retard pris par la glace est particulièrement fort du côté de la mer de Laptev, en Sibérie, ce qui peut être lié au fait que la Sibérie a été frappée par des vagues de chaleur anormales tout au long du printemps et de l’été.
Le NSIDC évalue que les deux tiers de la banquise sont à présent formés de glaces « minces », c’est-à-dire vieilles de moins d’un an: elles fondent donc plus vite et elles se déplacent plus vite parce qu’elles sont plus vulnérables face aux tempêtes.
Il faut aussi rappeler que moins il y a de glace, plus le réchauffement de l’Arctique s’accélère, parce qu’une plus grande partie des rayons du Soleil est absorbée par l’eau plutôt que de « rebondir » sur la glace.
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