Il y a quelque chose de rafraîchissant, dans cette deuxième saisons des Éphémères, une série de sketchs humoristiques portant sur le thème de l’amour, et qui est disponible depuis peu sur la version Extra de Tou.tv.
Rafraîchissant, en effet, car la durée des épisodes, généralement entre cinq et sept minutes, empêche l’imposition d’un scénario trop complexe, d’arcs narratifs trop longs. C’est léger, les gags sont généralement réussis, les deux personnages principaux, Thomas (Pascal Barriault) et Laurence (Catherine Chabot), ont une belle chimie ensemble… bref, peu de choses à demander de plus pour se changer les idées, entre deux alertes du diffuseur public à propos de la pandémie de coronavirus.
En débarquant dans cette deuxième saison sans avoir vu la première, il faudra quelques minutes pour comprendre la dynamique, mais la relation s’installe, ou plutôt se réinstalle rapidement: alors que dans la première saison, c’était Laurence qui guidait Thomas dans ses déboires amoureux, les rôles sont maintenant inversés, et on suivra, bien souvent avec intérêt, un sourire en coin, les dates de la jeune femme qui n’a pas sa langue dans sa poche.
Tout cela est bien beau, mais autant certains épisodes peuvent franchement faire mouche, en créant une ambiance à la fois intrigante et humoristique pendant cinq à sept minutes, autant certains autres des 12 épisodes que compte la saison donnent l’impression de s’étirer pendant une éternité. Les scénaristes se seraient-ils retrouvés à court d’idées? La rencontre avec le cousin éloigné de Céline Dion, par exemple, donne lieu à une blague qui a connu son heure de gloire pendant quelques instants, sans plus. Le hic, c’est qu’il fallait meubler encore cinq ou six minutes avant de voir le générique défiler.
Les éphémères n’est pas la seule émission à souffrir de ce problème; il s’agirait plutôt d’une tare inhérente à la formule. Avec Like-moi, les dangers de sur-exploiter un gag étaient tout aussi présents.
Cela ne veut pas dire que cette nouvelle proposition radio-canadienne n’est pas bonne ou intéressante, bien au contraire. Encore une fois, la courte durée des épisodes permet de passer à travers cette deuxième saison en un peu plus d’une heure. Rien n’empêche, non plus, d’étirer le plaisir sur plusieurs périodes de visionnement. De quoi nous mettre le sourire aux lèvres. Ce qui est tout à fait nécessaire, de nos jours.