Les textes de vérification des faits ont-ils un impact? Bien qu’on ait de plus en plus de données pour répondre « oui », une inconnue demeure: « auprès de qui » ont-ils un impact? Une recherche américaine suggère que l’impact penche plus à gauche qu’à droite.
Un partisan du parti démocrate a en effet plus de chances qu’un partisan du parti républicain d’être « conscient » de l’existence de ces sites, les juger favorablement et admettre qu’il s’en sert. Les consommateurs de nouvelles qui s’identifient au parti républicain sont, à l’inverse, moins susceptibles de voir ces sites comme étant « utiles », selon trois chercheurs en sciences de la communication de l’Université d’État du Michigan.
Le premier item, « être conscient » de leur existence, vient du fait que dans le contexte médiatique américain, ces sites sont encore jeunes, et beaucoup moins visités que les géants comme CNN ou le New York Times. Les chercheurs voulaient donc, dans un premier temps, tenter de connaître qui pouvait nommer au moins un de ces sites, comme Snopes, PolitiFact ou FactCheck.org. Il s’avère qu’en plus de l’affiliation politique, le niveau de scolarité est également un facteur important. Les résultats confirment aussi que les groupes plus conservateurs ont plus de chances de percevoir ces sites de vérification des faits comme étant « biaisés » en faveur de l’adversaire, ce qui pourrait expliquer, écrivent les trois chercheurs dans l’International Journal of Press/Politics, que ces partisans soient moins nombreux à les juger utiles.
Cela ne signifie toutefois pas que les textes n’ont pas eu un impact chez eux: les chiffres démontrent que des partisans du parti républicain les lisent aussi, surtout ceux qui sont plus scolarisés et plus jeunes. De plus, il est possible qu’un grand nombre d’usagers des deux partis aient lu de tels textes via Facebook ou Twitter, sans faire l’effort de les identifier à un site en particulier.
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