Les internautes québécois, à l’image de la population en général, sont accros à leur téléphone intelligent: la plus récente enquête du Cefrio sur les habitudes technologiques des adultes d’ici révèle les répondants se tournent le plus souvent vers l’iPhone, le Pixel ou tout autre appareil du même genre pour accéder à internet, que ce soit à la maison ou ailleurs.
De fait, indique le portrait publié cette semaine, 79% des propriétaires d’un téléphone intelligent l’utilisent au moins une fois par jour pour naviguer. Au total, en fait, écrit le Cefrio, 85% des répondants se rendent en ligne au moins une fois par jour, soit une hausse de sept point de pourcentage depuis quatre ans.
L’ordinateur portatif ou de table demeure toutefois l’appareil électronique le plus répandus chez les Québécois, alors que 81% des participants à l’enquête ont indiqué disposer d’un tel outil informatique, comparativement à 77% de gens disant posséder un téléphone intelligent. Le côté particulièrement portatif du téléphone a cependant certainement à voir avec sa popularité toujours grandissante. En tout, quelque 95% des adultes québécois posséderaient au moins un appareil électronique, que ce soit un téléphone, un ordinateur, une console de jeux, etc.
Sans surprise, le téléphone intelligent est particulièrement populaire chez les jeunes: dans la tranche d’âge de 18 à 34 ans, 94% des répondants affirment posséder un tel appareil, soit une progression de quatre points de pourcentage entre 2018 et 2019. Cette proportion est aussi passée de 82 à 87% chez les 35 à 54 ans pendant la même période, et de 50 à 57% du côté des 55 ans et plus, indique le Cefrio.
Depuis 2016, le taux de possession d’un tel téléphone a bondi de 19 points de pourcentage, de 58 à 77%, alors que la proportion de gens possédant un ordinateur est demeurée la même, à 81%. Du côté des propriétaires de tablettes électroniques, le taux est demeuré relativement stable, passant de 51 à 55%.
Des services en ligne populaires
L’enquête du Cefrio confirme une tendance lourde: comme ailleurs au pays et dans d’autres économies industrialisées, les Québécois délaissent peu à peu les services de télévision câblée pour se tourner vers des diffuseurs en ligne comme Netflix pour consommer du contenu télévisuel et cinématographique.
Ainsi, le taux d’abonnement à au moins un service payant pour visionner des films ou des séries télé en ligne est passé de 40%, en 2016, à 57% en 2019, une progression de près de 20 points de pourcentage en quatre ans seulement. Netflix enregistre la plus forte croissance, avec un taux d’abonnement qui est passé de 24 à 42% sur cette même période. Quant au Club Illico, de Vidéotron, la version payante de Tou.tv, ou encore Crave TV, ces services ont généralement fait du surplace au cours des trois ou quatre dernières années.
Les câblodistributeurs, eux, continuent de perdre des plumes: le taux de branchement des foyers québécois est passé de 84 à 77% depuis trois ans. Rien n’empêche évidemment les Québécois de s’abonner à la fois à Netflix et au câble, par exemple, mais il apparaît de plus en plus certain que le Québec continue d’être frappé par le phénomène du cord cutting, où les abonnés au câble délaissent celui-ci pour se tourner vers les services de diffusion en ligne… et des services qui ne sont pas ceux, au Québec, des principaux câblodistributeurs.