Il y a 2000 ans, les ancêtres des Inuits ont quitté la Sibérie et ont commencé à se disperser sur un territoire s’étendant aujourd’hui de l’Alaska au Groenland. Ils avaient avec eux des compagnons: les chiens. Ces pionniers canins étaient si bien adaptés au nouveau continent que les chiens de l’Arctique d’aujourd’hui en sont leurs descendants directs.
Ils ont en fait surclassé les populations de chiens qui se trouvaient déjà dans l’Arctique: une analyse génétique d’ossements recueillis dans des musées du Danemark, du Groenland et du Canada, représentant 391 chiens, ajoutée à une analyse des échantillons d’ADN recueillis sur 628 sites archéologiques, incluant la Russie, et couvrant 4500 ans, montre une lignée principale de chiens, remontant à 2000 ans. Ce que cela signifie, lit-on dans la recherche parue le 27 novembre dans Proceedings of the Royal Society B, c’est que les ancêtres des Inuits étaient accompagnés d’une famille de chiens très spécialisée, parfaitement adaptée aux rigueurs du climat. Au point où, qu’on les appelle aujourd’hui husky, malamute ou chien du Groenland, leurs descendants sont non seulement toujours là, mais en plus, ils ont pris la place des chiens qui étaient là avant eux.
Ces chiens de traîneaux ont dû être des partenaires d’autant plus précieux que la colonisation de l’Arctique par les premiers Inuits s’est faite extrêmement vite, ont déjà pu constater les archéologues.
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