Les amateurs montréalais de jeux vidéo étaient conviés, la fin de semaine dernière, à découvrir ce sur quoi travaillent une partie des très nombreux studios d’ici, dans le cadre de l’édition 2019 de MEGA (Montreal Expo Gaming Arcade), événement fusionné cette année avec le MIGS, le Montreal International Gaming Summit.
Dans les locaux du Grand Quai du Vieux-Port de Montréal, on pouvait donc trouver quelques dizaines d’exposants, petits et grands studios, qui tentaient tous d’attirer le regard et, ultimement, pousser les joueurs à se procurer leurs titres, qu’ils soient déjà disponibles ou qu’ils soient toujours en développement.
Si l’on y a bien entendu vu les grands noms d’ici et d’ailleurs, comme les incontournables Ubisoft, EA, Gearbox, Beenox (un studio de Québec qui a récemment travaillé sur Call of Duty: Modern Warfare, version 2019) et Red Barrels – commanditaire de l’événement, présent avec sa bière stout basée sur la série de jeux Outlast, rien de moins! –, c’était plutôt du côté des indépendants, souvent agglutinés sur quelques tables réservées à cet effet, qu’il fallait chercher les perles rares, les titres prometteurs et les bonnes idées sortant du cadre des franchises AAA alimentées par les grandes entreprises.
Voyages temporels et tirs en pleine tête
Premier jeu sur cette liste de produits à surveiller, on trouve Lemnis Gate, de Ratloop Games un jeu de tir à la première personne asymétrique mêlant modes de combat traditionnels à la Unreal Tournament et mécaniques novatrices jouant entre autres sur le voyage temporel. Dans le cadre d’un duel entre deux joueurs (on prévoit des escarmouches à deux contre deux, assurent les développeurs), il faudra utiliser une série de personnages, chacun possédant ses habiletés et ses capacités spécifiques, pour atteindre divers objectifs. S’agit-il de contrôler certains points? De capturer un drapeau? Tel que mentionné, ces modes de jeu sont connus. Ce qui est moins connu, c’est le fait de disposer d’à peine une vingtaine de secondes pour « jouer son tour ». Une fois le temps écoulé, c’est l’adversaire qui prend le relais, alors que le joueur pourra observer la scène en vue subjective du dessus.
Le coeur du jeu se trouve en fait du côté de l’idée de rejouabilité et de capacité de changer les événements passés. Car chaque déplacement, chaque utilisation des armes, chaque combat gagné, tout cela est répété à cinq reprises, le temps de terminer une ronde. Et chaque personnage utilisé par le joueur (celui-ci doit en changer à chaque tour) demeure sur la carte, en répétant les gestes déjà posés. Lors de tours subséquents, tentera-t-on de tuer le personnage ennemi employé au tour précédent? Et que se passera-t-il si l’adversaire fait la même chose au tour suivant? Ou décidera-t-il plutôt de tendre une embuscade à votre « futur vous »?
L’ensemble est franchement prometteur, et sera disponible sur toutes les principales plateformes. À surveiller, sans hésitation.
Aventure et jeux de ballon
Pour les amateurs d’exploration et d’aventure en 2D, le studio montréalais Lucid Dreams planche sur Legends of Ethernal, un titre qui n’est pas sans rappeler la saga Zelda, bien entendu, mais qui évoque également Metroid, avec un soupçon d’Hollow Knight. Magnifiquement illustré, le jeu vous met dans la peau d’un jeune homme qui devra découvrir ce qu’il est véritablement advenu de ses parents, en combattant des monstres et en résolvant des énigmes au passage.
Les développeurs de Lucid Dreams, qui signent ici leur premier jeu, affirment vouloir en produire de nombreux autres utilisant les mêmes personnages, et se déroulant donc dans le même univers, celui de la nation fantastique d’Arkanys. Devant sortir sur consoles et sur Steam au cours du premier trimestre 2020, Legends of Ethernal devrait convaincre les joueurs les plus téméraires.