Travailler de la maison… et ne jamais s’arrêter: les employés travaillant à l’extérieur du bureau sont ceux qui ont le plus de difficulté à décrocher de leur mode « bureau », révèle un nouveau sondage justement réalisé par la firme Remote.co, qui se spécialise en travail à distance.
Selon un coup de sonde réalisé auprès de 200 employés travaillant à distance à temps plein, décrocher après le travail est l’obstacle le plus important; 40% des répondants disent ainsi éprouver d’importants problèmes à cesser de penser au travail et à se rendre indisponibles pour leur employeur.
Le sondage réalisé en septembre et octobre derniers révèle également que parmi les autres problèmes rencontrés par ce type de travailleurs, on compte les distractions non liées au travail (32%), la difficulté de lier des relations solides avec leurs collègues (25%), la solitude (23%), la résolution de problèmes techniques (21%), ainsi que le fait de travailler à travers plusieurs fuseaux horaires (19%).
« L’un des plus grands mythes à propos des travailleurs à distance, c’est qu’ils ne travaillent pas vraiment, ou qu’ils sont moins productifs que leurs collègues oeuvrant dans un bureau », mentionne Sara Sutton, PDG de Remote.co. « Comme le confirment cependant plusieurs études, les gens qui effectuent du télétravail tendent à être non seulement plus productifs, mais également plus heureux et engagés dans leur travail. »
« Débrancher lorsque vous avez un bureau à la maison peut cependant être difficile. Les gestionnaires d’employés en télétravail doivent encourager leurs équipes à développer des limites saines entre la maison et le bureau, en plus de leur offrir un cadre comportemental en la matière. »
Malgré toutes ses imperfections, le recours au télétravail est en forte hausse, avec une croissance de 91% sur 10 ans. Aux États-Unis seulement, cette hausse atteint en fait 159% entre 2005 et 2017.
Toujours selon le sondage de Remote.co, quelque 83% des répondants affirment qu’ils ne souhaitent pas retourner dans un environnement de travail conventionnel, alors que 16% soutiennent que ce style de travail possède une importance notable pour eux. Enfin, seulement 1% des personnes interrogées mentionnent que le fait d’abandonner le télétravail ne représenterait pas un changement important.
Parmi les autres données retrouvées dans le coup de sonde, on constate que les espaces de travail à l’extérieur de chez soi ont très peu la cote: la quasi-totalité (94%) des gens effectuant du télétravail sont installées à la maison, comparativement à ceux qui s’installent dans des lieux de cotravail, dans des cafés, ou encore des bibliothèques.
Enfin, 13% de ces employés à temps plein effectuant du télétravail prévoient prendre plus de quatre semaines de vacances, cette année.
Pour s’adapter aux nouveaux climats, faudra-t-il travailler de nuit?