La croissance des cerveaux de nos ancêtres primates, croissance qui explique que vous soyez en ce moment en train de lire ce texte, aurait peut-être plus en commun qu’on ne l’imagine avec les baleines et les dauphins.
Les ancêtres de ces deux mammifères marins ont en effet vu leurs cerveaux croître de la même façon que le nôtre, à travers l’expansion de deux régions particulières de la matière grise, appelées cervelet et néocortex —deux régions qui, de surcroît, interagissent beaucoup chez les mammifères. Et dans les deux cas, un changement dans l’alimentation pourrait être en cause.
C’est la théorie que défendent les Britanniques Amandine Muller, de l’Université Cambridge et Stephen Montgomery, de l’Université de Bristol, après avoir comparé la taille des cerveaux de 18 espèces de baleines et de dauphins, ainsi que de 124 espèces terrestres, dont 43 primates. Les deux régions pointées du doigt sont, chez nous, associées à l’attention et au contrôle des mouvements du corps.
Le fait que baleines et dauphins soient, comme nous, des animaux qui forment des interactions sociales complexes, aurait pu être un début d’explication, mais les chercheurs, dont l’article est paru dans le Journal of Evolutionary Biology, expliquent n’avoir trouvé aucune corrélation entre les espèces dont les « comportements sociaux » sont les plus complexes et la taille de ces deux régions du cerveau. Par contre, ils en ont trouvé là où les espèces avaient des régimes alimentaires plus larges que chez les autres mammifères marins.
Le lien n’est pas plus clair pour autant, puisque ça pourrait être autant l’oeuf que la poule: soit une diète plus variée apporte les ressources nécessaires à l’organisme pour contribuer à la croissance du cerveau, soit un cerveau plus gros apporte à l’animal de nouvelles capacités cognitives pour chercher de la nourriture différente.
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