Consuelo Penaloza, collaboration spéciale
Le duo formé des agents du FBI Bill Tench et Holden Ford poursuivent leur travail de découverte de la psyché des pires tueurs de l’histoire dans une deuxième saison de Mindhunter, diffusée sur Netflix, où les deux hommes rencontreront entre autres le tristement célèbre Charles Manson.
Il fallait s’y attendre, les interactions entre Tench et Ford, en quelque sorte des collègues par la force des choses, continuent de provoquer leur lot de tensions. Si le premier est un peu plus traditionnaliste, le second, audacieux, mais également tête brûlée, avait commis un impair de trop, à la fin de la première saison, poussant son collègue à l’envoyer prendre quelques jours de congé pour s’aérer l’esprit.
Lors de cette deuxième saison, les deux hommes devront apprendre à travailler de concert pour résoudre une série de disparitions et de meurtres survenus dans la région d’Atlanta, dans les années 1980. Épaulés par la Dre Wendy Carr (Anna Torv, froide, mais néanmoins capable de faire comprendre, toujours dans le non-dit, qu’elle est tiraillée entre la nécessité de suivre les règles et les pressions pour les transgresser), Tench (Holt McCallany) et Ford (Jonathan Groff) – tous deux particulièrement crédibles – parviennent à offrir neuf nouveaux épisodes qui sauront convaincre ceux qui ont apprécié la première saison de la télésérie.
De fait, Netflix, qui se complaît parfois à tourner quelque peu les coins ronds, retrouve ici la qualité télévisuelle qui a fait son image de marque. L’oeuvre créée par Joe Penhall, et cette fois réalisée par David Fincher (qui a déjà travaillé sur la saison 1), Andrew Dominik et Carl Franklin, a réussi à provoquer un véritable désir de binge watching, cette écoute en rafale que Netflix n’a de cesse de vouloir provoquer chez ses abonnés.
Ce qui accroche, cependant, c’est la représentation du contexte socio-historique dans lequel la série se déroule. En cherchant à se coller étroitement au contexte du début des années 1980, la série aborde bien certains sujets essentiels de l’époque, comme la question de la reconnaissance des droits des homosexuels, mais se garde bien d’y plonger carrément, ce qui donne l’impression que ces moments charnières de l’histoire américaine ne sont évoqués que pour la forme.
On se plaira malgré tout à s’abandonner à l’expérience Mindhunter. De quoi, en fait, souhaiter rester vissé sur son siège jusqu’au générique de fin du neuvième et dernier épisode de cette deuxième saison. À quand la suite?
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