Des dizaines de grands noms de la musique ont signé une pétition demandant au Congrès américain de réformer le Digital Millenium Copyright Act (DMCA), qui réglemente la circulation des oeuvres protégées par copyright.
Parmi les gens ayant déjà donné leur appui à ces démarches, on retrouve Paul McCartney, Taylor Swift, le groupe U2, Vince Staples, la formation Kings of Leon et Carole King. Désormais, Beck, Jack White, Trent Raznor, David Byrne, les Black Keys, Pearl Jam, Pharrell, Yoko Ono, Mark Ronson, des membres de Guns N’ Roses et plusieurs autres joignent la charge judiciaire contre ce qu’ils considèrent comme une injustice législative.
Comme l’écrit le magazine Pitchfork, 19 compagnies, dont trois grandes maisons de disques, la Recording Academy et la Recording Industry Association of America soutiennent elles aussi la pétition.
Celle-ci vise à mettre fin aux pratiques des sites comme YouTube, qui permettent aux utilisateurs de mettre en ligne du matériel protégé par copyright, et le rendre consultable par tous. YouTube n’est cependant pas expressément nommée dans la pétition. En vertu du DMCA, YouTube et des compagnies similaires sont « protégées » des poursuites pour violation de copyright, tant et aussi longtemps qu’elles respectent les demandes de retrait du contenu concerné. « Les entreprises technologiques qui bénéficient aujourd’hui du DMCA n’étaient pas les cibles visées lorsque la loi a été adoptée il y a près de deux décennies », mentionne la pétition.
Le texte indique également que le DMCA « a permis à d’importantes entreprises technologiques de croître et de générer de très importants profits en permettant aisément aux utilisateurs de transporter aisément dans leurs poches toutes les chansons enregistrées de l’histoire de la musique à l’aide d’un téléphone intelligent, tandis que les revenus des artistes et des auteurs diminuent ».
La pétition note par ailleurs que la loi a été adoptée à une époque « aujourd’hui technologiquement révolue », et réclame aussi une « réforme éclairée qui équilibre les intérêts des créateurs avec ceux des compagnies qui utilisent la musique pour réaliser des gains financiers ».
YouTube a été attaquée par des musiciens ayant critiqué son approche lorsque vient le temps de payer les artistes. Patrick Carney, membre du groupe The Black Keys, a martelé que le service était « bâti sur le dos du contenu gratuit et volé ». En décembre, Thom Yorke, le chanteur du groupe Radiohead, a comparé YouTube et sa compagnie mère Google à l’Allemagne nazie.