Des scientifiques néerlandais ont annoncé la semaine dernière que les plants de quatre espèces de légumes et de céréales cultivés dans des sols similaires à ceux se trouvant sur Mars avaient été considérées propres à la consommation, dans le cadre de plans visant à préparer la première mission habitée vers la planète rouge.
Selon ce qu’écrit le site web Phys.org, des récoltes abondantes de radis, de pois, de seigle et de tomates, toutes cultivées dans ces sols spéciaux, ont été testées et déclarées libres de « toutes traces dangereuses » de métaux lourds, a indiqué l’équipe derrière le programme, à l’Université Wageningen, aux Pays-Bas.
« Ces résultats remarquables sont très prometteurs », a indiqué l’écologiste Wieger Wamelink. « Nous pouvons effectivement manger les radis, les pois, le seigle et les tomates, et je suis très curieux d’en connaître le goût. »
Les futurs colons martiens devront emporter leur nourriture avec eux, puis planter des semences pour assurer leur subsistance. Employant donc de la terre mise au point par la NASA pour ressembler à celle se trouvant sur la planète rouge, l’université expérimente depuis 2013 et a réussi à faire pousser 10 espèces de plantes.
Mais il demeure impossible de savoir si les plantes absorberaient les fortes concentrations de métaux lourds comme le cadmium et le plomb présents dans le sol martien.
Des tests supplémentaires sont nécessaires pour les six autres espèces de plantes, y compris des pommes de terre, dans le cadre de recherches soutenues par une campagne de financement.
La NASA prévoit une mission habitée vers Mars d’ici les 10 à 15 prochaines années, et des projets similaires sont également dans la ligne de mire du milliardaire américain Elon Musk et de l’entreprise néerlandaise Mars One. Au final, l’idée est la même: installer des colonies humaines sur la planète rouge.
Le projet Mars One a soutenu les expériences de l’Université Wageningen, et procède actuellement à un troisième tri visant à ramener à 40 son bassin de candidats voulant être astronautes. L’organisation dispose actuellement de quelque 100 volontaires.
« Il est important de tester le plus de plantes possible, pour s’assurer que les colons sur Mars auront accès à une grande variété de sources de nourriture », a précisé M. Wamelink.