Environ deux milliards de personnes en plus devraient habiter notre planète d’ici le milieu du 21e siècle, portant la population mondiale à environ 9,7 milliards d’individus, révèle un nouveau rapport des Nations unies. En 2100, la Terre devrait compter près de 11 milliards d’humains.
L’édition 2019 du rapport onusien sur les Perspectives de la population dans le monde confirme également que la population mondiale continue de vieillir, résultat de l’accroissement de l’espérance de vie et de la baisse des taux de fécondité, deux phénomènes entraînés par une hausse du niveau de vie et une amélioration des conditions sanitaires, entre autres. Davantage de pays seront par ailleurs confrontés à une baisse de leur population, ce qui pourrait entraîner d’importants problèmes économiques qui pourront entre autres être contrés par une hausse de l’immigration, un geste qui est parfois accompagné de ses propres inconvénients.
Au dire de l’organisation internationale, la moitié des 2 milliards de personnes supplémentaires prévues sur les 30 prochaines années viendra de neuf pays : l’Inde, le Nigéria, le Pakistan, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, la Tanzanie, l’Indonésie, l’Égypte et les États-Unis.
Le rapport indique par ailleurs que l’Inde devrait dépasser la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde aux alentours de 2027 et que la population d’Afrique subsaharienne devrait doubler d’ici 2050 (augmentation de 99%). Le taux de fécondité mondial, qui est passé de 3,2 naissances par femme en 1990 à 2,5 en 2019, devrait encore reculer à 2,2 en 2050.
Pour maintenir une population dans un pays donné, le taux de fécondité doit se situer à 2,1 naissances par femme.
« La plupart des populations à la croissance la plus rapide se trouvent dans les pays les plus pauvres, où la croissance de la population pose de nouveaux défis pour l’éradication de la pauvreté, l’égalité, la lutte contre la faim et la malnutrition et le renforcement de la couverture et de la qualité des systèmes de santé et d’éducation afin que personne ne soit laissée pour compte », a déclaré Liu Zhenmin, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales dans un communiqué sur le rapport, soulignant que ce dernier propose une feuille de route indiquant où cibler l’action et les interventions.
Les Nations unies invitent ainsi les grands décideurs et les pays plus riches à agir rapidement pour multiplier les opportunités de croissance économique dans les nations moins favorisées. Des investissements en éducation et en santé sont aussi réclamés pour assurer une certaine égalité des chances.
Autre aspect de ce vieillissement de la population, la Terre comptera jusqu’à 426 millions d’octogénaires d’ici 2050. Déjà, l’an dernier, les 65 ans et plus devenaient, pour la première fois, plus nombreux que les 5 ans et moins. Ce vieillissement entraînera une hausse des coûts des soins de santé, entre autres, en plus d’accentuer la pression sur les services sociaux et les régimes de pensions, habituellement financés selon la traditionnelle pyramide des âges, une structure qui tend toujours plus à s’inverser.
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