Un luxueux appartement du Vieux-Montréal, des influenceurs (et quelques journalistes techno) et des appareils au charme discret et aux performances intéressantes: Google a sorti le grand jeu, cette semaine, pour présenter ses solutions de domotique au public québécois.
L’intérêt du géant californien pour la connectivité à domicile ne date pas d’hier. Voilà en effet plusieurs années que l’entreprise a racheté Nest, qui fabriquait jusqu’alors des thermostats connectés. Depuis, Nest, devenue une division de Google, a entre autres lancé des caméras pour la porte d’entrée. La maison-mère, de son côté, a mis en marché son assistant numérique, le Google Home, bien entendu aussi disponible en version mini.
Cette fois, le lancement est double: outre la version « allégée » de son téléphone intelligent Pixel 3, le Pixel 3a (et sa version XL), la compagnie américaine présente le Nest Hub, sorte de version revampée du Google Home et du Google Home Mini. Terminées les « simples » commandes vocales: désormais, l’assistant numérique dispose d’un écran tactile qui permet non seulement d’afficher des photos, par exemple, mais aussi de se brancher à YouTube ou à d’autres applications du genre pour faire jouer de la musique et des vidéos.
Lors de différentes démonstrations dans tout autant de pièces de cet appartement disponible sur Airbnb, à un prix probablement au-delà de la portée des humbles travailleurs de l’information, il est apparu que non seulement le Nest Hub permettait en effet de comprendre (particulièrement bien) les commandes vocales, mais aussi que le gadget pouvait servir d’extension à d’éventuels appareils « intelligents » qui y seraient reliés par wifi.
En somme, le Nest Hub se présente comme l’extension d’un téléphone Android qui contrôlerait divers aspects de la routine quotidienne à l’intérieur d’une maison ou d’un appartement. Plutôt que d’utiliser une (ou plusieurs) application(s) sur téléphone intelligent pour allumer la lumière, lancer la chaîne stéréo, ou, comme cela a été présenté lors de la rencontre de mercredi, changer la couleur émise par les ampoules du plafonnier, allumer un projecteur multicolore et faire jouer une chanson de la Compagnie créole, le tout dans la salle de bain. On a les routines matinales que l’on veut, après tout!
À 170$, le Nest Hub représente une version plus qu’intéressante de ces maisons intelligentes que l’on imaginait il y a un demi-siècle. Bien entendu, il est nécessaire de configurer tous les appareils connectés et de les synchroniser – et il y aura matière à examiner en détail l’ergonomie, les fonctionnalités et la facilité d’utilisation du gadget dans une évaluation subséquente –, mais l’idée d’une maison branchée séduira certainement les amateurs de technologie.
Quant au Pixel 3a, enfin, il est heureux de constater que l’un des grands joueurs du marché de la téléphonie sans fil a finalement compris que ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre de dépenser l’équivalent d’un (ou plusieurs) mois de loyer pour s’acheter un téléphone intelligent. Avec une coque en plastique et une étanchéité réduite, le Pixel 3a et ses 600$ et des poussières convaincront sans doute bien des gens de faire le saut chez Google, ou de rehausser leur appareil. À suivre, encore une fois, dans un futur article.
Voilà donc l’essentiel de l’arsenal de Google pour pousser le consommateur moyen à se doter d’une « maison intelligente ». Ne reste plus qu’à se procurer ampoules, prises et autres appareils connectés…
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