Plus de 7300 d’entre eux gravement blessés, voire tués. Jusqu’à 15 millions d’autres victimes potentielles qui appellent à l’aide. La guerre au Yémen ne donne aucun signe d’apaisement, et l’avenir du pays est en jeu, affirme Henrietta Fore, la dirigeante de l’organisme des Nations unies pour l’enfance, l’UNICEF.
« Ces données ont été vérifiées; les chiffres sur le terrain sont sans aucun doute plus élevés », a-t-elle déclaré devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Chaque jour, alors que la coalition gouvernementale yéménite combat les rebelles houthis pour tenter d’assurer sa mainmise sur le pays, « huit autres enfants sont tués, blessés ou enrôlés dans les forces militaires », alors qu’un enfant meurt toutes les 10 minutes d’une cause qu’il était possible de prévenir, a-t-elle ajouté.
Toujours au dire de la responsable de l’UNICEF, environ 360 000 enfants souffrent de malnutrition sévère, et environ la moitié des jeunes de moins de 5 ans, soit 2,5 millions de personnes, ont vu leur croissance être entravée par les conditions liées au conflit. Plus de deux millions d’enfants ont aussi été retirés de l’école. « En gros, tous les systèmes dont les enfants et les familles ont besoin sont dysfonctionnels. »
« Nous sommes au bord du précipice. Si la guerre se poursuit, le pays pourrait franchir le point de non retour… Pendant combien de temps permettrons-nous au Yémen de sombrer dans le chaos? », s’est interrogée Mme Fore, lors de son discours devant le Conseil de sécurité.
L’an dernier, les équipes d’intervention de l’UNICEF sont venues en aide à 345 000 enfants souffrant de malnutrition sévère, en plus d’offrir de l’eau potable à plus de 5 millions d’enfants à tous les jours.
Retrait progressif
De son côté, l’envoyé spécial pour le Yémen, Martin Griffiths, s’est félicité du retrait des forces houthies des ports de la région d’Hodeïda, qui sont essentiels à la distribution de l’aide humanitaire.
Selon lui, ce retrait permettra à l’ONU d’apporter son aide pour la gestion et l’inspection de ces trois ports de la mer Rouge. Il a indiqué que l’ONU était également prête à contribuer à améliorer la productivité et l’efficacité du port d’Hodeïda. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) va envoyer des équipes pour installer des feux de navigation afin d’aider les navires à amarrer en toute sécurité, pour réparer la tour de contrôle et les clôtures; pour améliorer les postes d’amarrage; et pour déminer le périmètre extérieur du site portuaire. De plus, à partir de samedi, plus de 4000 personnes à Hodeïda seront employées dans le cadre de programmes de travaux publics, a mentionné l’ONU sur son site internet.
En plus des centaines de milliers d’enfants mal nourris et des millions d’autres qui souffrent des impacts de la guerre, quelque 10 millions de Yéménites sont toujours dépendants de l’aide alimentaire d’urgence, et ce peu importe leur âge.
Toujours aux yeux de Mme Fore, la directrice exécutive de l’UNICEF, le Yémen constitue un test que la communauté internationale ne peut échouer.
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