Mars crache du méthane, c’est confirmé. Mais on n’est pas plus avancé pour dire si la source est biologique ou géologique.
Le problème depuis 15 ans était que chaque détection de méthane avait été sans suite : et que certaines de ces détections étaient si faibles qu’il était facile de prétendre qu’il s’agissait d’une erreur des instruments. Mais à l’été 2013, la sonde américaine Curiosity a mesuré une hausse notable du méthane dans l’atmosphère pendant deux mois. Et lundi, dans la revue Nature Geoscience, une équipe européenne rapporte que la sonde Mars Express a elle aussi, depuis l’orbite, détecté pendant cette période du méthane émanant de la région du cratère Gale — la même région où roule Curiosity. C’est la première confirmation du genre dans la petite histoire de l’exploration martienne.
Mais la grande question demeure: vie ou pas vie? L’un des arguments, qui peut servir les deux hypothèses, est que le méthane se dégrade relativement vite, à l’échelle géologique — seulement quelque siècles une fois éjecté dans l’atmosphère. Par conséquent, ce que les Terriens détectent doit avoir une origine relativement récente. Une poche souterraine qui a crevé sous l’effet de la chaleur? Ou bien des microbes dont le cycle de vie ressemblerait au nôtre?
Quoi que ce soit, ça reste faible. La « hausse notable » de l’été 2013 signifiait que le taux de méthane était passé de 0,7 partie par milliard à 7 parties par milliard. En comparaison, sur Terre, la concentration de méthane dans l’atmosphère était d’un peu plus de 700 parties par milliard avant l’époque industrielle, et de 1800 aujourd’hui. Hypothèse tentante: selon les chercheurs européens, l’origine pourrait se trouver à 300 km à l’Est du cratère Gale, une région où l’on croit que de la glace puisse subsister sous la surface.
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