Le Conseil de presse du Québec adresse un « blâme sévère » à TVA pour son reportage « Non aux femmes sur le chantier de la mosquée » diffusé en décembre 2017 et l’article équivalent publié en ligne à pareille date.
Le reportage en question avait provoqué un esclandre à l’époque: on y affirmait que des responsables de deux mosquées avaient exigé que des travailleuses ne collaborent pas au chantier situé en contrebas, le vendredi, pour « ne pas nuire à la prière des fidèles ».
L’affaire a rapidement poussé la Commission de la construction du Québec à faire enquête, et à conclure « qu’absolument rien n’indique que les dirigeants ou les représentants des mosquées aient demandé des aménagements concernant la présence des femmes au chantier ».
Après avoir reçu 79 plaintes à propos du reportage en question, le Conseil de presse, dans une annonce publiée jeudi sur son site web, dit avoir constaté de « graves manquements à la déontologie journalistique dans les reportages » de la reporter de TVA « concernant l’exactitude, la vérification des informations transmises par une source, l’équilibre, l’équité et la correction des erreurs ».
Toujours au dire du Conseil de presse, la journaliste de TVA n’a pas permis aux dirigeants des mosquées de réagir à son affirmation avant que le reportage ne soit diffusé.
Sous le coup de vives critiques quant à la qualité du reportage présenté en décembre 2017, TVA a d’abord présenté ses excuses, quelques jours après, avant de publier, un an plus tard, une « mise au point » laconique. Là encore, le Conseil de presse critique le média, en affirmant que cette rétractation était trop tardive.
Cette décision du Conseil de presse survient alors que Québecor, propriétaire de TVA, poursuit depuis quelques mois l’organisme devant les tribunaux. Aux yeux du groupe médiatique, le Conseil est un organisme partisan qui n’a pas à rendre de décisions sur les reportages et autres contenus produits par Québecor, puisque l’entreprise n’est pas membre du Conseil de presse.
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