Comment réduire le nombre d’erreurs judiciaires causées par des témoins qui ont identifié le mauvais suspect ? En leur demandant d’indiquer leur niveau de confiance. Autrement dit, il suffirait de demander au témoin d’y réfléchir à deux fois pour que le nombre d’erreurs diminue, selon une étude parue récemment dans la revue PNAS.
Les chercheurs ont comparé deux méthodes employées par la police de Houston : l’une où l’on montre au témoin plusieurs suspects en même temps, et l’autre où l’on fait défiler les suspects un par un. Cette dernière méthode permet déjà, selon plusieurs experts, de minimiser le risque d’erreur.
Mais dans le cas de l’expérience menée par les chercheurs, c’est le degré de confiance qui aurait fait une grosse différence: dans le tiers des cas où les témoins avaient identifié le mauvais suspect, ils avaient indiqué sur le questionnaire avoir un bas niveau de confiance en leur réponse, alors que dans le tiers des cas où ils avaient identifié le bon suspect, ils se sentaient plus en confiance.
Ignorer le faible niveau de confiance a toujours été une erreur des enquêteurs, affirme le chercheur principal, John Wixted, de l’Université de Californie: le témoin nous envoie le message qu’il sait qu’une bonne chance existe qu’il fasse une erreur.