Il y aura un nouveau concurrent dans l’arène déjà fort remplie des boutiques de jeux vidéo en ligne: l’éditeur Epic Games, déjà fort bien installé dans le marché avec l’énorme succès de Fortnite, a annoncé mardi le lancement d’une nouvelle plateforme visant à concurrencer le géant Steam, qui appartient aux studios Valve.
« En tant que développeurs, nous souhaitons deux choses: une boutique qui fonctionne de façon juste, et une relation directe avec les joueurs », écrit ainsi l’entreprise dans un communiqué publié sur son site web.
La nouvelle boutique, qui doit prendre son envol prochainement, offrira d’abord des tires « spécialement choisis » pour les plateformes PC et Mac, avant d’élargir ses options pour inclure le système d’exploitation mobile Android et d’autres plateformes au cours de l’année prochaine.
Le nerf de la guerre de cette nouvelle plateforme, c’est la part des revenus récupérée par les propriétaires de la boutique: sur Steam, Valve empoche 30% des sous tirés de la vente de jeux utilisant les engins graphiques Unity et Unreal Engine (qui appartient à Epic). Pour ces derniers, Epic obtient aussi un 5% supplémentaire.
Sur la nouvelle boutique annoncée mardi, les frais seront fixés à 12%, sans ponction supplémentaire pour l’utilisation d’Unreal Engine.
Cette question de répartition des revenus alimente d’ailleurs depuis quelques jours une controverse chez Steam. Cette plateforme, qui domine très largement le marché des boutiques de jeux en ligne, a décidé d’alléger la ponction effectuée chez les développeurs vendant pour plus de 10 millions de dollars d’un titre. La part de 30% est donc réduite pour les entreprises qui ont déjà du succès. Un geste peut-être nécessaire pour justement éviter que ces grands noms ne souhaitent se tourner vers d’autres services, ou mettre au point leur propre plateforme, mais qui a suscité l’ire des petits développeurs, qui estiment être pénalisés par cette nouvelle mesure.
Toujours une question de qualité
Autre avantage présumé avancé par Epic Games: la qualité des jeux offerts. « Nous allons nous assurer de la qualité des titres en fonction de critères que nous allons nous même établir », assure ainsi l’entreprise, sans donner plus de détails.
Là encore, Epic s’en prend à Steam, où si le système de classification permet habituellement de faire surnager les meilleurs titres, les bas-fonds de la boutique débordent de jeux de piètre qualité, souvent programmés à la va-vite dans l’espoir de faire un peu d’argent.
Il faudra cependant attendre de connaître les détails de l’évaluation de la qualité des jeux vendus sur la nouvelle plateforme d’Epic, d’autant plus que la popularité probablement grandissante du service entraînera un afflux de nouveaux titres.
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