Quatre ans après un premier disque encensé par la critique, le groupe Ayrad lance vendredi Zoubida, deuxième galette débordant de chaleur, de couleur et de rythmes. De quoi oublier l’hiver hâtif qui semble désespérément vouloir s’infiltrer par les interstices d’une maison définitivement mal isolée.
Déjà, dès le communiqué de presse, ça se bouscule au portillon: « Électro, gypsy funk, rock du désert, raï, bhangra, hip-hop, afro-péruvien »… On soupçonne un peu les responsables de la promotion de se laisser aller et d’inventer de nouveaux styles musicaux, mais la chose importe peu. Car de Zoubida, c’est franchement quelque chose.
Ça s’abandonne avec plaisir à des rythmes chauds, ensoleillés, diablement entraînants… Ça se défoule sur les percussions, les instruments à vent, la batterie, la guitare basse ou encore électrique… Ça mêle de l’arabe délicieusement guttural à du français mâtiné d’accents de l’autre côté de l’Atlantique. Sans trop y penser, on se prend à se trémousser sur sa chaise, la tête hochant en cadence, et en imaginant les six membres du groupe s’en donner à coeur joie dans leur studio. Si l’album donne déjà l’impression d’une grande fête où tous sont invités, on imagine sans peine une version concert pas piquée des vers!
Onze pièces se dévoilent et envoûtent sur ce Zoubida. Onze morceaux pour se laisser aller, pour s’imaginer avoir un peu chaud sur la piste de danse, sous la lumière des projecteurs, tandis qu’on tente de tenir le rythme des mélomanes déchaînés.
Que dire, sinon que c’est avec un immense plaisir de l’on s’est éloigné des terres musicales habituelles pour s’aventurer du côté d’Ayrad, retrouvant du même coup la chaleur estivale qui a fui bien trop rapidement ce pays qui est surtout un hiver tenace.
À voir – et entendre, bien sûr! – au Club Soda, vendredi 16 novembre.
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