L’espace, l’ultime frontière… Et surtout le lieu de nouvelles découvertes fascinantes. Dans la foulée de nouvelles informations concernant la composition de notre système solaire, le Planétarium Rio Tinto Alcan présente deux nouveaux spectacles: Planète 9, consacré justement à ces percées astronomiques, et Les secrets de la gravitation, qui s’attaque à forte partie avec la théorie de la relativité générale.
Deux nouveaux spectacles prendront donc l’affiche dans les installations situées à un jet de pierre du Stade olympique. D’une durée d’une trentaine de minutes chacun, les deux projections sont destinées à un public de 7 ans et plus. Il apparaît clairement, toutefois, que les enfants trouveront davantage leur compte avec Les secrets de la gravitation, tandis que Planète 9 a aisément réussi à captiver ce journaliste, même si le gris gagne toujours plus de terrain sur ses tempes.
Cette neuvième planète serait en fait un corps céleste encore inconnu qui exerce un effet plus que singulier sur bon nombre d’objets orbitant dans la ceinture de Kuiper, au-delà de Pluton, l’ex-neuvième planète ramenée au rang de planète naine.
C’est d’ailleurs l’équipe de Mike Brown, qui s’est auto-décerné le sobriquet de « Pluto Killer », qui observe sans relâche les confins de notre système solaire pour tenter d’y découvrir des traces d’une planète qui pourrait être plusieurs fois grandes comme notre planète. S’agit-il d’une géante gazeuse? Quelle est sa composition chimique? Ou encore la durée de son périple autour du Soleil? Autant de questions auxquelles la communauté scientifique n’a pas de réponse pour l’instant.
Et voilà probablement pourquoi cette présentation est si intéressante. Sans tomber dans les spécificités trop avancées, la projection réussit à vulgariser correctement des notions astronomiques parfois obtuses pour rendre le tout compréhensible pour le commun des mortels, sans toutefois tomber dans la facilité ou les généralités.
Einstein raconté aux enfants
Les secrets de la gravitation, quant à eux, visent bien davantage un jeune public. Après tout, rares sont les mini-documentaires pour adultes débutant avec un jeune garçon maniant à la fois la planche à roulettes et la baguette magique, et qui s’introduit par effraction dans un musée consacré à Albert Einstein.
Paradoxalement, le mandat est complexe: réussir à expliquer les notions de gravité (ou gravitation), d’espace et de temps à des jeunes. Sans, bien sûr, verser dans les théories complexes ou attendre que le public ait terminé des cours d’astrophysique de niveau collégial ou universitaire pour reprendre son cours.
Hélas, même avec toute la bonne volonté du monde, le film préfère multiplier les comparaisons – la pomme engrange une gravitation plus faible que la Terre, par exemple – plutôt que d’aller au fond des choses. Encore une fois, la notion d’aller au fond des choses est relative, mais pour ceux qui ont quelques notions de physique et qui ont déjà entendu parler d’Einstein, on ressortira de la salle avec davantage de questions que de réponses en tête. Voilà peut-être l’objectif secret du Planétarium. Pensez-y: un lieu de diffusion des connaissances scientifiques qui encourage à accumuler des connaissances scientifiques! Scandaleux!