Le malaise ne se dissipe pas: la formation politique Politique Montréal continue de dénoncer la possibilité que le gouvernement du Québec hausse à 100 000 $ le plafond pour la valeur des contrats accordés de gré à gré. Aux yeux du parti, l’idée tombe à un bien mauvais moment.
» À un moment où Montréal sort à peine d’une période sombre de son histoire, et où on continue de voir des apparences troublantes de copinage dans l’octroi des contrats par l’administration du maireCoderre, le temps est très mal choisi pour procéder à un tel changement législatif », a commenté Alex Norris, porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’éthique, dans une déclaration transmise par voie de communiqué.
Voilà en effet de nombreux mois que Projet Montréal critique vertement des contrats « grâce auxquels le maire (Denis Coderre) aurait pu favoriser ses proches ou des solliciteurs en leur accordant des contrats dont la valeur se situait tout juste sous la barre des 25 000$ ». M. Coderre, de son côté, a toujours démenti qu’il s’agisse là de copinage ou de « retours d’ascenseurs ».
« La confiance du public envers la gouvernance publique au Québec est sérieusement ébranlée en ce moment, et le maire Coderre n’a malheureusement pas démontré qu’il avait des standards éthiques suffisamment élevés pour que le gouvernement du Québec lui offre un tel niveau de responsabilités. Au cours des derniers mois, nous avons mis en lumière des contrats de gré à gré dont la valeur était tout juste sous le seuil légal exigeant la tenue d’un appel d’offres, que le maire voulait passer sous silence. Heureusement, grâce à notre vigilance, nous avons pu révéler les pratiques du maire », a poursuivi M. Norris.
Le parti actuellement dirigé par Luc Ferrandez estime ainsi qu’il est encore trop tôt pour modifier la loi, et ce « tant et aussi longtemps que le maire Coderre ne cessera pas de favoriser des proches ou des organisateurs politiques et qu’il ne respectera pas à la lettre la procédure d’octroi des contrats ». La formation réclame également des mesures visant à accroître la transparence et une concurrence accrue pour l’octroi des contrats de gré à gré.