Avec une distribution stellaire incluant Sandra Bullock, Cate Blanchett, Helena Bonham Carter, Sarah Paulson et Anne Hathaway, Ocean’s 8, la version féminine de Ocean’s 11, prouve que les femmes sont aussi douées que les hommes pour le crime, sinon plus.
L’arnaque et le vol semblent être de famille chez les Ocean, et quelques jours à peine après avoir obtenu sa libération conditionnelle, Debbie, la sœur du défunt Danny, est déjà en train de recruter des complices afin de réaliser l’audacieux braquage qu’elle a eu cinq ans, huit mois et douze jours pour mijoter. Elle aura besoin de toute l’aide qu’elle peut obtenir, puisqu’en plus d’essayer de profiter du Gala annuel du Met pour dérober le Toussaint, un collier de diamants évalué à plus de 150 millions de dollars, Debbie veut également faire d’une pierre deux coups, et mettre le crime sur le dos de son ex, à cause de qui elle a croupi en prison toutes ces années.
Bien qu’il remplace les salles de jeu enfumées et les voûtes du Bellagio pour le Metropolitan Museum of Art et le monde flamboyant de la mode, Ocean’s 8 reprend sensiblement la même formule que son pendant masculin. Après l’introduction de Debbie, le cerveau de l’opération, on a droit à la présentation individuelle et au recrutement de chaque complice. Vient ensuite la planification minutieuse et le repérage des lieux, suivi de l’exécution du crime lui-même, avec ses inévitables pépins. Le scénario se distingue un peu dans la dernière partie, alors qu’on assiste à l‘enquête de l’agent d’assurance pour élucider la disparition du collier.
Ocean’s 8 est l’un de ces films qui va droit au but, et où presqu’aucune scène n’est superflue. La réalisation est léchée, et l’accent est davantage mise sur l’action que sur la psychologie ou le développement des personnages. Pour cette raison, à l’exception du duo Sandra Bullock/Cate Blanchett (et de Anne Hathaway, la complice involontaire de ces machinations), les autres actrices du groupe, soit Helena Bonham Carter, Sarah Paulson, Mindy Kaling, Awkwafina et la chanteuse Rihanna, disposent d’assez peu de temps à l’écran. Pour assurer la continuité avec Ocean’s 11, Elliot Gould et Shaobo Qin reprennent leurs personnages respectifs de Reuben et Yen.
L’édition Combo Pack de Ocean’s 8 inclut le long-métrage sur disques Blu-ray et DVD, et comprend également un code pour télécharger une copie numérique. On a droit à une bonne trentaine de minutes de matériel supplémentaire sur l’édition, dont quelques scènes retirées du montage et trois revuettes. La première nous entraîne dans les coulisses du tournage au Metropolitan Museum of Art; la seconde explique comment est venue l’idée de réaliser une version féminine de Ocean’s 11, et dans la dernière, le réalisateur Gary Ross avoue s’être fait plaisir en choisissant les huit actrices du film.
Ocean’s 8 réussit à insuffler un nouveau souffle à la franchise avec sa distribution exclusivement féminine, et même s’il n’est pas le film de l’année, ce croisement entre Ocean’s 11 et The Devil Wears Prada s’avère aussi divertissant que son équivalent masculin.
6.5/10
Ocean’s 8
Réalisation : Garry Ross
Scénario : Gary Ross et Olivia Milch
Avec : Sandra Bullock, Cate Blanchett, Anne Hathaway, Helena Bonham Carter, Sarah Paulson et Mindy Kaling
Durée : 110 minutes
Format : Combo Pack
Langue : Anglais, français, espagnol et portugais
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