L’incident de la centrale nucléaire Tchernobyl, le 26 avril 1986, a libéré un nuage toxique d’iode et de césium 137 radioactif qui s’est transformé en pluie, à 1303 km, au-dessus du sud de la région du Norrland en Suède. Après 30 ans, des traces de contamination persistent dans les rennes (caribous) et les wapitis, rapporte The Local le 21 avril.
Les Samis sont les autochtones de la Laponie, un territoire qui s’étend sur trois pays scandinaves et une partie de la Russie. Ils élèvent les rennes et les wapitis pour la consommation dans cette région nordique.
Seulement deux animaux sur environ 50 000 rennes en Suède ont été classés comme impropres à la consommation due à leur haut niveau de radiation, ces deux dernières années. Malgré le faible taux de contamination, les scientifiques poursuivent leur travail de prévention. « Le niveau de rennes abattus reste bas, cela ne se fait pas automatiquement. Les Samis travaillent vraiment fort là-dessus », a affirmé à la presse le chercheur du Swedish Radiation Safety Authority, Pål Andersson.
« Ils vont probablement devoir maintenir les mesures spéciales pour longtemps encore, comme des façons particulières de nourrir les rennes, de modifier les périodes d’abattage et d’amener les troupeaux en dehors des zones contaminées », poursuit le chercheur.
Même si le niveau de césium que l’on retrouve dans un wapiti est bas, il ne diminue pas aussi vite que ce qu’on a prélevé pendant les dernières années. « Le taux varie d’un animal à l’autre, cas par cas. Si on veut en tant que consommateur connaître le taux de césium dans tel wapiti, le wapiti en question doit être examiné », explique-t-il.
Cependant, le risque pour les consommateurs d’être exposés à un niveau de radiation nuisible en mangeant du wapiti et ce qui est comestible dans les forêts suédoises est faible. « Si vous cueillez des baies et des champignons et vivez dans les zones de retombées radioactives, il n’y a toujours pas de risque », a affirmé le toxicologue de l’Agence suédoise de protection des aliments.
Seulement 1 % des substances radioactives auxquelles la plupart des Suédois sont exposés peut être lié à la catastrophe de Tchernobyl.