Les archéologues et aventuriers en herbe pourront prochainement se mettre un nouvel opus des cavalcades de Lara Croft sous la dent, l’exploratrice britannique reprenant du service dans Shadow of the Tomb Raider, un titre développé par Eidos Montréal qui doit sortir sur PlayStation 4, Xbox One et Steam le 24 septembre prochain.
En prévision de cette troisième déclinaison de la série, depuis le redémarrage en 2013 avec une héroïne plus « réaliste » et un côté lutte contre les éléments et survie plus prononcé, le studio de jeux vidéo avait convié des représentants de la presse, jeudi soir à Montréal, histoire de donner plus de détails sur le titre à venir et donner l’occasion de se faire la main pendant une petite heure.
Sous quelques fougères suspendues au plafond et dans la brume quelque peu nauséeuse produite par une machine à brouillard artificiel, les journalistes ont exploré les premières séquences de Shadow of the Tomb Raider, se familiarisant ainsi avec les différentes mécaniques de jeu – l’escalade, la descente en rappel, le tir, les moments où il faut appuyer à répétition sur une touche pour accomplir une action.
Ce fut également l’occasion de rater certaines manoeuvres délicates à plusieurs reprises, la séance de test étant effectuée sur des consoles Xbox, et donc à l’aide d’une manette. Idéal pour les habitués, quelque peu problématique pour ceux plus à l’aise avec une souris et un clavier.
Qu’en est-il, donc, de ce troisième volet des aventures de Lara Croft revisitée? De ce point d’orgue, comme nous l’a fièrement annoncé le responsable du projet, où l’héroïne devient véritablement une Tomb Raider et (selon le communiqué de presse) « rencontre sa destinée »? Difficile de se faire une tête en seulement une heure, surtout en tenant compte du fait qu’il a fallu reprendre plusieurs fois une séquence de grimpe en environnement particulièrement hostile.
Il est toutefois possible de dire qu’à l’image des précédents volets (Tomb Raider et Rise of the Tomb Raider), Shadow of the Tomb Raider plaira aux amateurs du genre, même si cette phrase peut sembler être d’une certaine vacuité. Les séquences d’exploration sont ingénieuses, les énigmes sont intéressantes, mais on ne peut s’empêcher de penser que le tout pourrait être transposé dans les années 1930 avec un certain aventurier bien connu et son chapeau à larges bords. Nul besoin de séquences de tir à la mitrailleuse – un véritable bordel avec une manette que ce journaliste n’a aucunement l’habitude d’employer dans ce genre de situation -, nul besoin, fort probablement, de tout cet aspect « survie » que l’on nous a évoqué sans vraiment nous le montrer. S’il s’agit de devoir faire un feu pour éviter de mourir de froid, par exemple, l’idée a du bon. Mais s’il s’agit plutôt de devoir fouiller chaque recoin pour y trouver de précieuses ressources pour fabriquer munitions et remèdes, alors l’idée a fait son temps depuis belle lurette. Et qui a décidé qu’il était trop simple de simplement ramasser les objets, armes et autres trucs utiles en dirigeant notre personnage sur lesdits objets? Qui s’est dit, un bon matin, qu’il serait nécessaire d’appuyer sur une touche à répétition pour effectuer cette cueillette aussi fastidieuse qu’ennuyante?
On ne prétend pas, bien entendu, réinventer la roue chez Eidos. Tomb Raider et Uncharted prouvent que les gens d’aventure ont encore la cote et c’est tant mieux. Et oui, le scénario de ce nouvel épisode, avec cataclysmes à la clé, semble bien sympathique. Mais pour déterminer si le jeu vaut la chandelle, il faudra attendre la sortie du titre en septembre. Autrement, on passera volontiers sous silence l’annonce, toujours par communiqué, des quatre versions différentes du jeu que l’on propose de précommander, de la passe de saison, ainsi que des futurs contenus téléchargeables. Un cataclysme à la fois.
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