Envie de foncer à toute allure sur des pentes enneigées, sur des pistes sablonneuses, ou entre des rochers menaçants? Gravel, jeu de course développé et publié par le studio Milestone, tente de se tailler une place au sein du panthéon des jeux du genre.
À l’image d’autres titres similaires, Gravel se présente principalement comme une compétition où le joueur, cumulant les épreuves sur différents circuits, sera en mesure d’affronter divers grands noms du milieu de la course automobile pour éventuellement parvenir en tête d’un classement mondial, la difficulté des adversaires augmentant logiquement à chaque « championnat ».
Au fil même de cette progression, le joueur débloquera également des voitures et des pistes supplémentaires, histoire de varier un peu les plaisirs.
Jusque-là, rien à redire sur Gravel qui, sans nécessairement réinventer la roue, tente de se tailler une place parmi les grands noms du genre. Nous ne sommes d’ailleurs pas dans l’univers de Project Cars 2, par exemple, où la fidélité est reine et où les courses sont davantage une question de doigté que d’enfoncer la gâchette d’accélération sur la manette.
En fait, Gravel évoque largement la série Dirt, et plus particulièrement Dirt 2. Et c’est probablement là que le bât blesse. Car si Dirt 2 – et dans la même veine, Dirt 3 – étaient de bons jeux pour leur époque, avec un intéressant mélange de jeu d’arcade et de conduite de précision, Gravel donne l’impression d’être sorti à la même époque. Si le titre s’appuie sur le moteur graphique Unreal Engine, on ne peut certainement pas dire que les concepteurs tirent pleinement profit des capacités de l’engin, justement. S’agit-il d’une concession pour les consoles? Si plusieurs paysages sont effectivement très réussi, le tout affiche une esthétique évoquant les alentours de 2010. Rien de catastrophique, certes, mais il est un peu frustrant de constater qu’en établissant les paramètres techniques à « ultra » ou à leur équivalent dès le premier démarrage, le jeu semble clairement indiquer qu’il ne faut pas en attendre davantage.
Pire encore, Gravel souffre parfois de ralentissements, ce qui porte à croire que les développeurs ont peut-être tourné les coins ronds lors du développement du jeu.
Ce qui agace, également, c’est l’impression de conduire une boîte à savon plutôt qu’une voiture. Tout va bien lorsque le véhicule a les quatre roues au sol, mais à la première bosse venue, il n’est pas rare de voir sa voiture effectuer un ou deux tonneaux, à l’encontre même de certaines lois de la physique. Avec un jeu qui encourage étrangement les conducteurs à effectuer des cascades, la situation est quelque peu paradoxale.
Et qu’en est-il de l’option de jeu en ligne? Hé bien, au moment d’y plonger, force fut d’admettre qu’il n’y avait personne avec qui faire la course.
Gravel serait un choix intéressant s’il était en vente pour une vingtaine de dollars. À 45$ sur la plateforme Steam, avec une forte impression de déjà vu, avec une offre visuelle suffisante mais sans plus, et avec des contenus supplémentaires déjà intégrés dans le jeu qu’il faudra acheter, le jeu n’en vaut pas la chandelle. D’autres options plus intéressantes existent ailleurs, que ce soit pour les amateurs de conduite de précision ou pour ceux qui préfèrent les courses moins réalistes.
Gravel
Développeur / Éditeur: Milestone
Plateformes: Windows, Xbox One, PlayStation 4
Disponible en anglais, en français, en espagnol, en italien et en allemand
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