L’industrie du transport maritime doit adopter des carburants renouvelables et alternatifs pour réduire son impact sur l’environnement.
Il n’existe toutefois pas, pour l’instant, de carburants largement disponibles qui permettraient de s’attaquer aux changements climatiques et réduire les agents polluants répandus, selon une récente étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Manchester.
La façon dont le transport maritime doit radicalement réduire ses émissions de CO2 fera l’objet d’une importante discussion lors de la prochaine rencontre du Comité de protection de l’environnement maritime de l’Organisation maritime internationale, qui est prévue à Londres du 9 au 13 avril.
L’équipe de recherche affirme qu’il est nécessaire de trouver des carburants alternatifs pour deux principales raisons: réduire les émissions de produits polluants et respecter les normes en vigueur, et combattre les changements climatiques en abaissant le volume des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Les carburants alternatifs définissent tout carburant, autre que les combustibles fossiles conventionnels, qui peuvent être utiliser pour propulser les navires. Les chercheurs ont étudié le gaz naturel liquéfié, le méthanol, l’hydrogène liquide (avec et sans technologique de captation et stockage du carbone), le biodiesel, l’huile végétale et le gaz naturel liquéfié biologique.
Selon les résultats de l’analyse, cependant, aucune de ces alternatives n’existent en ce moment pour permettre d’à la fois réduire l’impact environnemental et respecter les normes en vigueur. Certaines des options évaluées en ont le potentiel, mais seulement si certains obstacles d’envergure sont surmontés.
Pour le Dr Paul Gilbert, conférencier principal en mitigation des changements climatiques, « il n’existe pas, en ce moment, de carburant alternatif disponible en quantités suffisantes pour réduire la dissémination de produits polluants et les émissions de GES en tandem. Le gaz naturel liquéfié est prometteur pour ce qui est de respecter les normes environnementales, mais ce n’est pas une option entraînant de faibles émissions de GES ».
Des chercheurs de l’Unviersité Tyndall ont effectué une évaluation du cycle de vie des carburants actuels et futurs employés par les compagnies de fret maritime pour qualifier leurs impacts environnementaux.
Les scientifiques ont évalué lesdits impacts en mesurant six types d’émissions. Les produits polluants (oxydes de souffre, oxydes d’azote et particules fines) et les GES (dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote).
Toutefois, pour devenir une alternative viable pour l’industrie, les carburants doivent respecter plusieurs critères. L’une des exigences fondamentales consiste à permettre une réduction des émissions de GES sur l’ensemble de son cycle de vie.
Au dire du Dr Gilbert, « si cette question de l’entièreté du cycle de vie n’est pas évaluée, il existe un risque d’induire l’industrie en erreur, et d’entraîner des pénalités et des amendes ».
L’étude soutient que les efforts doivent se tourner vers l’abolition des obstacles empêchant d’exploiter correctement les carburants identifiés comme sources de faibles émissions de GES, ou de trouver d’autres alternatives.
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