Coloniser la planète rouge ne sera pas une mince affaire, et pour avoir une petite idée de toutes les embûches qui attendent l’humanité dans cet ambitieux projet, rien de tel que de jouer à Surviving Mars.
Avec Cities Skylines (lire notre test du jeu ici), Paradox Interactive a livré le plus profond (et probablement le plus abouti) de tous les simulateurs d’urbanisme sur le marché, détrônant même au passage l’incontournable Sim City. Fort de son expérience dans le domaine, l’éditeur délaisse maintenant les simples métropoles terrestres et nous lance un défi de taille avec son nouveau jeu, soit coloniser la planète Mars!
Prenant place dans un environnement particulièrement hostile à la vie telle que nous la connaissons sur Terre, Surviving Mars s’avère légèrement plus complexe que la moyenne des simulateurs d’urbanisme. Les premières fusées n’apportent que des drones, qui devront travailler d’arrache-pied pour rendre l’endroit habitable en construisant un dôme de verre pouvant accueillir des humains, mais aussi des extracteurs d’eau, des machines fabriquant de l’oxygène, ou des panneaux solaires.
Avec un dôme fonctionnel, on est prêt à accueillir nos premiers colons. La Terre en envoie douze pour commencer, et si aucun ne meurt dans les dix jours suivant leur arrivée, le recrutement peut alors continuer. Plusieurs dangers menacent les villes martiennes, comme les tempêtes de sable et les chutes de météores, et en plus d’assurer la sécurité de ses citoyens, il faut aussi voir à leur bien-être, ce qui se fait en érigeant des cliniques médicales, des écoles, des épiceries, ou d’autres services.
On garde un contact étroit avec la Terre dans Surviving Mars, et nos fusées font régulièrement la navette entre les deux planètes, que ce soit pour commercer, apporter de nouveaux colons, ou simplement ravitailler la colonie. Un arbre de compétences très élaboré permet d’investir des points de recherches dans différentes technologies (ingénierie, robotique, biotechnologie, etc.), ce qui donne accès à de nouveaux bâtiments, drones ou véhicules.
Les contrôles de Surviving Mars sont bien adaptés à la manette. On se déplace à travers la carte avec le bâton gauche, tandis que celui de droite contrôle la caméra. D’une simple touche d’un bouton, on accède au menu de construction, et sa dizaine d’onglets. La gâchette de gauche révèle les recherches scientifiques, les statistiques sur sa colonie, ou les options de ravitaillement. On peut accélérer, ralentir ou stopper le passage du temps an appuyant les flèches du pavé numérique.
Comme dans Cities Skylines, le jeu possède un zoom vraiment hallucinant, qui permet de passer sans transition de la vue satellite d’ensemble à un gros plan laissant voir les vêtements de ses colons ou les marchandises transportées par les drones. Bien qu’austères, les environnements martiens regorgent de détails visuels, et pour agrémenter les longues sessions de jeu, Surviving Mars dispose de pas moins de quatre stations de radio aux styles musicaux plutôt différents, allant de l’électronique à la pop.
La grande complexité de Surviving Mars est malheureusement son pire ennemi, d’autant plus que le jeu ne propose pas de tutoriel digne de ce nom. Des messages apparaissent à l’écran pour nous informer d’un problème, mais ne donnent aucune indication pour le régler. Au lieu d’un guide, on retrouve plutôt… une encyclopédie! Le jeu nécessite donc une longue courbe d’apprentissage, et beaucoup d’essais et d’erreurs, avant qu’on en maîtrise toutes les subtilités.
En transposant les mécaniques d’un simulateur d’urbanisme à la colonisation spatiale, Surviving Mars constitue un véritable tour de force, même si son rythme et sa longue courbe d’apprentissage conviendront davantage à ceux qui sont prêts à s’investir dans un jeu vidéo qu’à ceux qui cherchent une gratification immédiate.
8.5/10
Surviving Mars
Développeur : Haemimont Games
Éditeur : Paradox Interactive
Plateformes : Windows, OS X, Linux, PS4 et Xbox One (testé sur Xbox One)
Jeu disponible en anglais seulement
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