Dans les lointaines contrées du sous-continent indien, des marchands se livrent une lutte sans merci pour accumuler le plus de richesses possible. Et il en reviendra à deux marchands de se livrer ce duel mercantile ultime pour l’emporter. Bienvenue dans Jaipur.
Développé par Sébastien Pauchon et publié par l’entreprise Game Works, Jaipur est un jeu d’achats et de planification commerciale. Les deux joueurs sont amenés à accumuler, puis à vendre diverses ressources. Le tout dans le but de remplir leurs coffres.
Est-il plus prudent de s’intéresser au tissu, par exemple, dont il existe de très nombreux exemplaires, et ce même si sa valeur est moindre? Ou vaut-il mieux se tourner vers les ressources plus rares, comme l’or, qui se vendent à fort prix? Jaipur vient d’ailleurs un peu compliquer les choses, puisqu’à son tour, il est possible d’obtenir ou de vendre des ressources, mais jamais les deux. Et lorsque vient le temps d’acquérir des cartes supplémentaires, on peut en récupérer une seule; en récupérer plusieurs en effectuant du troc – en se débarrassant d’autant de cartes qui se trouvaient dans notre main -; ou encore en accumulant des chameaux, qui peuvent non seulement servir de monnaie d’échange lors d’un troc, mais aussi départager d’éventuels joueurs ex-aequo en fin de partie.
Quant à la vente de ressources, si l’on sait que les cartes plus rares valent davantage, vendre de grandes quantités de ressources moins chères permet d’obtenir des points bonis accordés en fonction du nombre de cartes vendues.
Lorsque les « récompenses » prévues pour la vente d’une ressource ont toutes été distribuées, cette ressource ne peut plus être vendue; il suffit d’épuiser ainsi trois des sept réserves de ressources pour que la partie se termine.
Jaipur force ainsi les deux participants à prendre des risques: miser gros ou jouer de prudence? Accumuler les cartes pour maximiser un boni, ou couper l’herbe sous le pied de son adversaire?
Superbement illustré, avec des composantes d’une qualité tout à fait acceptable – les cartes sont recouvertes d’un léger vélin et les jetons sont en carton relativement solide -, et avec des règlements traduits en quatre langues pour un public européen et nord-américain (français, anglais, espagnol et allemand), Jaipur est un titre bien intéressant qui se joue en une trentaine de minutes.
À l’image de Tides of Time, Jaipur est une excellente addition à une collection de jeux pour deux joueurs. De quoi se changer les idées après un titre plus long, ou de quoi se mettre l’eau à la bouche avant de passer aux choses plus sérieuses…
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