Elles ont fait beaucoup parler d’elles, mais les fausses informations propagées par les réseaux sociaux auront peut-être moins d’impact qu’on ne le craint: en politique du moins, il semble qu’elles rejoignent avant tout les gens déjà convaincus.
C’est ce que conclut une étude qui se définit comme étant la première consacrée à « la consommation de fausses nouvelles ». Mais cette conclusion a aussi une conséquence négative: les textes qui s’emploient à vérifier ou corriger les fausses nouvelles politiques rejoignent peu ces gens qui étaient déjà « convertis ».
Brendan Nyhan et ses collègues politologues de trois universités américaines se sont en effet essentiellement intéressés à l’information politique et plus précisément, à la montagne de fausses informations qui ont entouré la campagne électorale 2016 aux États-Unis. Leur échantillon était constitué de 2525 Américains ayant accepté que leurs activités en ligne soient suivies à la trace cet automne-là. Et une des conclusions est que les plus gros consommateurs de nouvelles définies comme « fausses » étaient majoritairement conservateurs et partisans de Trump: ils représentaient 10% de l’échantillon, mais 65% des visites sur les sites de « fausses nouvelles ».
En revanche, ce même 10% consommait aussi abondamment de l’information provenant de « vrais médias », en fait, sa consommation d’informations politiques provenait majoritairement de médias établis. Sans surprise, Facebook était la plateforme par laquelle la grande majorité des visiteurs aboutissaient sur des sites de fausses nouvelles.
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Pour combattre les fausses nouvelles, il faut y mettre le prix