Les cinéphiles ont un nouveau lieu de rendez-vous cette année: la ville de Notre-Dame-des-Prairies accueille en effet, jusqu’à la fin de la semaine, la première édition de la Semaine du cinéma de Lanaudière, qui combine projections et créations liées au septième art.
Selon Valérie Laforest, directrice du développement culturel et des communications de Notre-Dame-des-Prairies, l’événement est né « de la volonté de se concerter des organismes en cinéma pour organiser un événement commun, plutôt que de poser des gestes isolés, pour rendre le cinéma accessible à tous chacun de leur côté. Mais s’ils joignaient leurs forces, la portée serait plus grande, et c’est ainsi qu’est née la Semaine du cinéma de Lanaudière ». Le tout regroupe plus de sept organismes, mentionne Mme Laforest.
En cours depuis le 17 octobre, cette semaine du cinéma se poursuit jusqu’à samedi, lorsque seront projetés des courts-métrages dont le tournage a justement débuté au premier jour de l’événement. Une trentaine de personnes d’un peu partout planchent donc sur ce volet « création » du rendez-vous cinématographique intitulé Kinomada, y compris des invités de l’étranger. « La plupart d’entre eux sont arrivés au courant de la semaine dernière; jeudi et vendredi, ils étaient en formation, puis présentés samedi. Depuis samedi, il y a une série d’activités: des projections pour le jeune public ainsi que les adultes au cinéma RGFM à Joliette. Un autre projet est aussi en cours dans les écoles primaires. »
Le Musée d’art de Joliette est aussi de la partie, avec une discussion, jeudi, sur la place des femmes dans le milieu du cinéma, une question qui est certainement d’actualité, avec la sortie de l’actrice Jennifer Lawrence contre les inégalités salariales à Hollywood.
La création se mêle donc à la projection, dans une formule qui réussit ainsi à se différencier de l’offre québécoise en matière de festivals de cinéma. Une offre, faut-il l’avouer, qui est déjà passablement fournie, et ce même en-dehors de Montréal.
Dans un courriel envoyé le lendemain de l’entrevue téléphonique, Mme Laforest précise que l’événement réussit déjà à attirer un public provenant de l’extérieur de Lanaudière, même si l’objectif est d’abord de faire connaître les créateurs du septième art exerçant leur métier dans cette région du Québec. Ainsi, 30 pour cent du public proviendrait de l’extérieur de Lanaudière, entre autres des Laurentides et de Montréal.
Mme Laforest est cependant un peu plus hésitante quant à la possibilité de tenir une deuxième édition, d’autant plus que la Ville de Notre-Dame-des-Prairies n’est pas l’instigatrice de l’événement, mais agit en tant que ville hôte. « Naturellement, cela dépendra du financement », souligne-t-elle.
Plus d’informations sont disponibles sur le site web de l’événement.