Si les indépendantistes catalans rendent les autres gouvernements témoin de l’état d’exception subi en Catalogne selon La Vanguardia du 23 septembre, les autorités d’Écosse et du Pays de Galles réclament plus d’assurances post-Brexit au Royaume-Uni, d’après Reuters le 20 septembre.
Le département des Affaires étrangères de la Catalogne a envoyé un nouveau mémorandum aux chancelleries internationales accusant l’État d’Espagne d’« imposer l’état d’exception » en Catalogne, mesure réservée aux situations d’urgence. De plus, il a « réaffirmé l’engagement de l’organisation Govern » de tenir un référendum le 1er octobre. Nommé Briefing numéro 4, le mémorandum relate les dernières actions de l’État d’Espagne envers la Catalogne pour paralyser le référendum sur l’indépendance. Concrètement, le rapport dénonce la détention des 14 fonctionnaires et les « raids » dans les conseils et institutions du Govern.
Le département des affaires étrangères de Catalogne considère que cette action est « un attentat flagrant contre le principe d’autonomie reconnu par l’article 137 de la Constitution espagnole ». En réponse au gouvernement espagnol, « des milliers de citoyens sont sortis dans les rues, pas seulement en Catalogne, mais aussi dans plus de 43 villes en Espagne ». De plus, une manifestation de 14 heures a réunit près de 40 000 personnes.
À cela, un document explique l’infiltration de la police espagnole dans les médias de communication incluant l’identification de journalistes. Il y a eu des tentatives de suspension de la campagne du référendum, de blocage des comptes de la Generalitat de Catalogne et de saisie des cartes de recensement.
Brexit
Au Royaume-Uni, l’heure est à la négociation post-référendaire. L’Union européenne (UE) a divisé le Royaume-Uni en quatre parties puisque l’Angleterre et le Pays de Galles ont voté pour le Brexit, tandis que l’Écosse et l’Irlande du Nord veulent demeurer dans l’UE. Le projet de loi consiste à transformer les lois de l’UE en lois locales.
Les ministres en charge de la négociation en Écosse et au Pays de Galles craignent que le pouvoir de leur gouvernement faiblisse après le Brexit, c’est pourquoi ils ont proposé des modifications au projet de loi. « Il y a un besoin d’injecter de la confiance dans le processus de négociation », a affirmé le ministre écossais Michael Russel aux législateurs lors d’une séance parlementaire à Édimbourg.
Le gouvernement du Royaume-Uni en charge de la réécriture des lois a tenté de rassurer les représentants d’Écosse et du Pays de Galles affirmant qu’ils retrouveront leurs pleins pouvoirs lors de la seconde phase du processus, ce qui n’a pas réussit à calmer l’anxiété. Bref, Londres n’a pas intérêt à brouiller ses relations avec Édimbourg et Cardiff.
Pour l’instant, mieux vaut ne pas imaginer la tournure de telles négociations post-référendaires entre Madrid et Barcelone, sous la présidence de Mariano Rajoy. Tant qu’il y aura le soccer…