À quelques jours de la rentrée des classes et de la fin inévitable de la saison estivale, l’organisme BookNet Canada, qui surveille de près les tendances de consommation de livres d’un océan à l’autre, publie deux courtes études sur l’attrait de ces oeuvres papier ou en format numérique auprès des vacanciers, ou des simples quidams se retrouvant avec un peu de temps devant eux.
Entre les fleurs et le pot, commençons par le pot. Appelés à choisir deux loisirs pour occuper leurs temps libres, les Canadiens classent les livres parmi leurs cinq choix de prédilection, certes, mais feuilleter un bouquin arrive justement en cinquième place, avec 22% d’appui de les répondants. Plus haut dans la liste, on retrouve le visionnement d’un film, s’installer devant la télé, passer du temps en famille, ou encore naviguer sur internet, l’activité qui se retrouve en tête de ce palmarès.
Malgré cet intérêt quelque peu mitigé, ce sont 82% des Canadiens qui ont lu ou écouté au moins un livre durant la dernière année. Cette proportion demeure virtuellement inchangée comparativement à l’année précédente, révèlent les données de BookNet.
Autre statistique encourageante, 38% des lecteurs disent avoir augmenté leur fréquence de lecture. Autrement 44% des personnes interrogées ont mentionné avoir lu ou écouté le même nombre de livres comparativement à 2016.
Les fleurs, maintenant.
Les partisans de la vieille école auront de quoi se réjouir: les lecteurs sont encore très largement vendus aux charmes des bons vieux livres en papier. Le format physique susciterait ainsi l’approbation de 90% des lecteurs interrogés par BookNet. Loin derrière, et en perte de vitesse, les livres électroniques, consultables sur tablette, téléphone et autres gadgets avec ou sans boutons, conviennent à 48% des lecteurs. Les livres audio, enfin, produit de niche s’il en est un, plaisent à 26% des gens consultés, en légère hausse comparativement à 2016.
Paradoxalement, c’est pourtant ce troisième format qui a l’heur de plaire aux plus jeunes: les lecteurs âgés de 18 à 44 ans (si tant est que l’on puisse parler de jeunesse à 44 ans!) accordent ainsi une plus grande importance aux livres audio. Il faut en fait atteindre la catégorie des 55 ans et plus pour que le papier regagne ses titres de noblesse.
Du côté des livres électroniques, ceux-ci sont principalement lus sur des tablettes (38% des répondants), suivis des lecteurs numériques (23%, en recul de cinq points), des ordinateurs (20%) et des téléphones intelligents (eux aussi à 20%, mais en hausse de six points).