Charlie Brown et sa bande sont de retour et, à l’instar de La Guerre des Tuques qui aura droit à un traitement similaire très bientôt sur grand écran, on chercher à initier un tout nouveau public en redonnant une nouvelle dimension à un grand classique. On aurait seulement aimé toutefois en avoir un peu plus pour les adultes.
Microcosme singulier de la société, tous les personnages reviennent, de Charlie Brown à sa sœur, jusqu’à Linus, Woodstock et bien sûr Snoopy, en passant par toutes ces références facilement reconnaissables, de quoi réjouir bon nombre de gens qui ont grandi avec ce pilier de la bande dessinée, que ce soit dans sa forme papier ou animée. Alors qu’on s’amuse à regrouper plusieurs histoires pour créer un tout cohérent qui se déroule lors de la deuxième moitié de l’année scolaire, tout ici est pour faire briller une confiante naïveté qui saura tantôt faire rire et tantôt enchanter les plus jeunes. Charlie Brown, malgré ses décisions parfois déroutantes, est un protagoniste attachant et on s’amuse à le voir se mettre les pieds dans les plats.
Si les revirements sont prévisibles et les morales attendues, si l’on oublie ces passages d’action inutiles qui tentent de justifier l’usage de la trois dimension avec Snoopy et sa cabane-avion, et ces insertions de chansons pop au goût du jour, on doit admettre que le long-métrage fonctionne bien. Il est vif, probablement un peu trop long pour son propre bien, mais sincère.
Et c’est peut-être là que les parents ne trouveront pas leur compte. L’ensemble est si propret qu’on finit par regretter qu’il n’y ait pas grand-chose d’autre que l’appel de la nostalgie, alors qu’on signe constamment les portraits de la plume de feu Schultz, sans pour autant savoir s’il aurait approuvé tout ce remue-méninge. Si l’essence des situations s’y retrouve, on regrette que le long-métrage n’ait pas caché quelques références et revirements plus poussés pour investir les adultes qui accompagneront leurs enfants. Tout l’inverse du brillant Winnie The Pooh d’il y a quelques années et son brillant « Backson ».
Du coup, le public se rétrécit et on vise sans conteste les plus jeunes qui auront une joie immense à aller de droit à gauche dans ses folles aventures qui s’amalgament bien avec le quotidien. Les gags visuels sont aussi très nombreux et font vivement réagir. Mieux, la folie de Snoopy est contagieuse et c’est impossible de ne pas en sortir avec le sourire aux lèvres.
Voilà donc la sortie toute conseillée pour les jeunes familles, en gardant en tête toutefois que ce produit est surtout là pour plaire aux enfants, alors que leurs parents auront comme récompense l’émerveillement de leurs progénitures, celui-là même qui devait nous habiter quand on a de notre côté découvert ce même univers.
6/10
The Peanuts Movie prend l’affiche ce vendredi 6 novembre