À l’Université de l’Islande située à Reykjavik, le cours d’initiation à l’Islande est devenu le plus populaire malgré les multiples obstacles à l’apprentissage de cette langue et de cette culture nordique, rapporte le webzine Reykjavik Grapevine le 30 juin.
La chef du département de langue islandaise comprenant le département des « humanités » à l’Université de l’Islande, Margrét Jónsdóttir, a affirmé aux journalistes qu’environ 439 étrangers ont fait une demande d’inscription pour le programme d’islandais pour étrangers pour la session d’automne. Cela représente 40 % des demandes pour l’ensemble du département des « humanités ».
« Bien sûr cela dépend de l’emploi, mais habituellement les compagnies veulent un candidat qui a quelques notions de langue et de culture islandaise », a affirmé la directrice de l’embauche de l’agence de placement Capacent, Jakobína Hólmfríður Árnadóttir.
Cependant, même si les étrangers ont la volonté d’apprendre l’islandais, ce n’est pas nécessairement facile ou logistiquement possible pour plusieurs d’entre eux d’y arriver. Le professeur d’islandais à l’Université de l’Islande, Eiríkur Rögnvaldsson a affirmé à Reykjavik Grapevine au mois d’avril dernier que le gouvernement ne fait pas assez pour aider les nouveaux arrivants à apprendre la langue.
« Notre façon d’enseigner l’islandais aux étrangers est terrible », a affirmé le professeur. « Pas tous les cours sont appropriés et nous devrions leur donner des cours d’islandais pendant la journée, dans le cadre de leur emploi. Beaucoup de gens vont venir dans ce pays, travailler à bas salaire et rester pris dans ce mode de vie. Nous faisons venir des travailleurs en Islande et ils n’ont pas le temps d’apprendre l’islandais en plus de travailler à temps plein », a-t-il poursuivi.
Trafic humain
Il y aurait eu environ 400 personnes victimes de trafic humain en Islande d’après une recherche Gallup, rapporte Reykjavik Grapevine le 18 juin 2016. Une proportion plus élevée que pour tous les pays nordiques en plus de la plupart des pays européens de l’Ouest, rapporte Reykjavik Grapevine le 18 juin 2016.
À la suite de la publication d’un rapport du département d’État des États-Unis, l’Islande était considérée comme une destination et un pays de transit pour les femmes victimes d’exploitation sexuelle, ainsi que pour les hommes et les femmes victimes d’exploitation au travail, d’après le webzine du 15 juillet 2016.
Un projet de ligne téléphonique a été mis sur pied par le Ministère des Affaires étrangères et la Croix-Rouge pour venir en aide aux victimes.