Au rond-point des arts visuels, du graphisme et de l’artisanat, les œuvres exposées à la 10e édition de la foire d’art contemporain Papier 17 se déroulant du 21 au 23 avril à l’Arsenal Art contemporain situé dans le quartier Griffintown de Montréal partageaient le même matériau: le papier.
Une affluence de visiteurs dont le courant nous indiquait par où entrer dans cet entrepôt massif suivait son cours en ce dimanche après-midi ensoleillé. La hauteur de ce lieu industriel convertie en salle d’exposition contrastait avec le couloir étroit en forme de « U » bordé par les petits kiosques de même taille. On se frayait un chemin à pas japonais pour arriver à jeter un coup d’œil aux œuvres.
Malgré le trafic piétonnier, d’un îlot à l’autre, le visiteur était invité à contempler la sélection de chacune des galeries d’art présente. On pourrait dire qu’il y en avait pour tous les goûts, mais ce qui semble le plus fascinant avec une foire organisée autour d’un tel thème, c’est de revenir à la source. Opter pour une perspective métaphysique d’un matériau des plus banals, le papier, dont les artistes se sont exercés à faire ressortir ses propriétés esthétiques et constitutives.
Collages photographiques, filtres colorés, dessins à la mine, superposition de taches en planéité sur fond d’image en perspective, grain d’un papier collé sur un canevas, linogravure ancienne derrière une plaque de verre coloré, mandala morbide aux personnages caricaturaux, impression au jet d’encre, photographie, pointillisme de cubes axonométriques, ainsi que les sculptures d’animaux ludiques en carton: il y avait de quoi faire dribbler l’œil dans son socle!
Rendez-vous l’année prochaine pour la 11e édition.