Après les guerres climatiques, après les bombardements nucléaires, après ce qui semble être la fin de tout, une jeune femme, réfugiée au haut d’une montagne pour échapper à l’atmosphère empoisonnée, sera confrontée à une menace aussi simple que mortelle, dans The Last Spark of Hope.
Écrit et réalisé par Piotr Biedron, ce long-métrage pourrait ressembler à un grand nombre d’oeuvres postapocalyptiques: un survivant tente de traverser les différentes et difficiles épreuves liées, eh bien, aux conséquences de la fin du monde.
Ce faisant, on peut faire face à des zombies, des robots tueurs, des extraterrestres, ou encore, bien souvent, aux restants de l’humanité, habituellement rassemblés en bandes criminelles féroces. Mad Max n’a pas tout inventé, après tout!
Dans ce cas-ci, pourtant, on nous prend de court: plutôt que de se tourner vers ces clichés du genre, on choisit plutôt… un dilemme de logique. En effet, notre héroïne est en compagnie d’un robot, anciennement une unité ayant servi dans une ou plusieurs guerres, et qui fait maintenant office de gardien de sécurité.
Et pour retourner à son campement, l’héroïne en question doit donner le bon mot de passe. Le hic, c’est que celui-ci change aux trois mois – les travailleurs de bureau, au sein d’une grande organisation, grimaceront peut-être à l’évocation des fameux 90 jours entre deux changements de mot de passe… –, et qu’elle n’a pas pu encore consulter le nouveau, qui est écrit sur une feuille se trouvant évidemment dans la base en question.
La majorité du film sera donc consacrée à l’équivalent d’un duel intellectuel entre notre héroïne et son robot, ce dernier étant trop con, ou trop intelligent, pour se laisser berner par d’éventuelles entourloupes. Pas de mot de passe? On ne passe pas! Même si l’on sait bien que la personne en face de soi est effectivement la seule survivante connue de l’humanité.
En ce sens, The Last Spark of Hope suscite une réflexion intéressante sur l’intelligence artificielle et, par extension, sur la notion d’obéir bêtement et aveuglément aux ordres. Mais sans autre péripétie que cette série d’échanges entre l’héroïne et son robot, il faut se rendre à l’évidence: ce film aurait pu être un moyen-métrage. À moins, sans doute, d’ajouter d’autres péripéties. Autrement, l’action est décidément trop lente, et on a l’impression d’avoir un peu « gaspillé » la mise en place – avec animation de guerre nucléaire, s’il vous plaît! – au profit de ce qui est essentiellement un huis clos.
Dommage!