Décidément, les gens de chez l’éditeur Hooded Horse aiment bien les jeux avec des cartes; le plus récent en date, 9 Kings, est déjà disponible en version de démonstration, et débarquera en accès anticipé en mai, avec ses visuels en basse définition, mais, surtout, avec sa rejouabilité créant facilement une dépendance.
L’idée est simple: il faut développer son royaume en construisant divers bâtiments et en recrutant des unités de toutes sortes pour repousser les assauts de nos rivaux, histoire de survivre pendant un peu plus d’une vingtaine de tours et, éventuellement, de triompher de l’un de nos ennemis royaux.
Chaque tour, il est généralement permis de jouer une carte parmi toutes celles qui se trouvent entre nos mains; non seulement y a-t-il une pioche qui correspond à la nature de notre royaume, mais remporter un combat permet d’obtenir une carte supplémentaire liée au « genre » du royaume qui vient de se casser les dents sur nos défenses.
Là où les choses se complexifient, c’est qu’il faudra user de stratégie pour bien placer nos unités et nos bâtiments sur le petit nombre de cases qui nous sont allouées; par exemple, si une construction spéciale renforcera les dégâts provoqués par les unités adjacentes, une tour défensive, elle, massacrera au moins deux soldats des mêmes unités adjacentes, histoire d’accroître sa puissance d’attaque.
Ainsi, en raison de la nature aléatoire des choses, aucune partie n’est jamais pareille à la précédente; non seulement pourra-t-on ultimement choisir entre une dizaine de rois, chacun accompagné de ses cartes, unités et bâtiments spécifiques, mais le joueur est plus qu’encouragé à essayer de nouvelles stratégies, plus ou moins s’appuyer sur les défenses de son château, par exemple… Ou plutôt se tourner vers le recrutement d’une armée nombreuse, etc.
Plus les niveaux passent, et plus il nous sera possible de combiner les effets des cartes pigées et des bâtiments présents sur le terrain pour tenter de créer des fantassins impossibles à battre. À titre d’exemple, la chose peut sembler contreproductive, mais, puisque le démon conjuré par un autel spécifique voit ses statistiques augmenter de 0,5% par unité alliée tuée au combat, et que ces ajouts sont permanents et cumulatifs, pourquoi ne pas utiliser nos soldats comme chair à canon, le temps de gonfler les capacités de ces unités spéciales?
Et tout cela, c’est sans compter sur les caractéristiques personnelles du joueur, en quelque sorte, qui se transposeront d’un personnage à un autre, mais qui ne sont pas offertes, pour l’instant, dans cette version de démonstration
Comme tous les jeux impliquant une (bonne) part de répétition, histoire de progresser en déverrouillant des personnages, des habiletés, etc., 9 Kings pourrait justement souffrir de cette idée de sans cesse recommencer les mêmes niveaux et quêtes. Heureusement une partie se déroule si rapidement, et les variations sont si nombreuses, qu’on ne voit pas le temps passer. Du moins, certainement pas en effectuant nos premiers pas dans ce titre.
Amusant, prenant, avec une profondeur stratégique surprenante, 9 Kings est un titre suffisamment solide pour assurer plusieurs heures de divertissement et d’exploration. Les développeurs de chez Sad Socket ont réussi leur pari. L’éditeur Hooded Horse aussi. La suite, avec l’accès anticipé, dès le 19 mai.
9 Kings (en version de démonstration)
Développeur: Sad Socket
Éditeur: Hooded Horse
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu disponible en français (interface)