L’intérêt envers la marijuana, au Québec, semble avoir plafonné: selon une récente publication de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), un peu moins d’un Québécois sur cinq, âgé de 15 ans et plus, a ainsi allumé un joint ou utilisé une autre méthode pour consommer, l’an dernier, soit sensiblement la même proportion de la population que l’année précédente.
Selon l’ISQ, cependant, la tendance est toutefois à la hausse chez les 35 ans et plus, même si cette hausse, d’un peu plus d’un seul point de pourcentage – de 12% à 13,4% – est d’une ampleur limitée.
Le groupe des 21 à 34 ans, soit techniquement le premier groupe d’âge pouvant légalement consommer des produits du cannabis, demeure la tranche de la population qui « allume » le plus, avec environ le tiers de ce groupe (32%) qui a indiqué avoir agi de la sorte au moins une fois en 2024.
Chez les 15 à 20 ans, enfin, un peu plus d’une personne sur cinq (21,9%) a mentionné avoir allumé, vapoté, ou utilisé une autre technique, en léger recul par rapport à 2023.
Un total de 17% des personnes consommant du cannabis l’ont fait sur une base quotidienne, alors que 23% ont plutôt consommé au cours d’une à six journées par semaine.
Dans sa note d’information, l’ISQ précise également que la proportion de personnes consommant du cannabis pour « combler un besoin » ou « parce qu’elles ont une dépendance » a augmenté, entre 2022 et 2024, passant de 9% à 12%.
Autrement, les Québécois consomment pour le plaisir (80% des répondants), pour relaxer (79%), pour socialiser (69%), pour obtenir un « buzz » (49%), ou encore pour mieux dormir (45%).
Et cette consommation est en grande partie légale: 69% des répondants ayant consommé ont indiqué s’être, au moins en partie, approvisionnés à la Société québécoise du cannabis. Autrement, 36% ont indiqué avoir obtenu leur cannabis de la part d’un membre de la famille, et 13% ont mentionné s’être rendus dans une autre province pour effectuer, là encore, un achat légal.
L’ISQ n’a pas donné, dans cette note d’information, de détails à propos de possibles achats au noir.
Enfin, la consommation de cannabis à des fins non médicales est perçue comme socialement acceptable par un peu moins des deux tiers des Québécois âgés de 15 ans et plus (61%), soit un léger recul par rapport aux 63% recensés en 2022.