Et rebelote: le critique cinéma François Lévesque, grand habitué des pages du Devoir, a récemment fait paraître, chez Somme toute, une nouvelle fournée de ses textes sur le septième art. Mais pas n’importe quelle chronique: il s’agit plutôt d’explorer, avec une bonne dose de mise en contexte, des oeuvres plus ou moins connues qui ont marqué les 50 dernières années.
Qu’il s’agisse d’oeuvres plus anciennes, comme Rope, d’Hitchcock, ou encore le bien plus récent X, de Ti West, nous voilà donc de retour dans cet exercice journalistique allant au-delà de la « simple » critique. S’il est effectivement question de poser un regard partial sur ces films, il s’agit aussi – et surtout – d’une occasion pour en apprendre davantage sur l’oeuvre elle-même, ainsi que sur son réalisateur. Et pourquoi pas sur des secrets de tournage?
Bien entendu, on peut être en accord, ou en désaccord, avec le point de vue de M. Lévesque. À preuve, cette réflexion sur The Blair Witch Project, film prescient pour ce qui est de la désinformation, des fausses nouvelles et des images truquées, certes, avec une campagne publicitaire spectaculaire, à une époque où « faire ses recherches » sur internet n’était pas encore entré dans les moeurs, mais film qui a vieilli, malgré tout, et qui s’avère assez fade si l’on exclut ledit effort marketing.
Quoi qu’il en soit, que l’on soit du même avis, ou pas, que ce chroniqueur, chaque texte recensé est efficace, concis, concret, et nous rappelle que la création artistique ne s’effectue jamais en vase clos, surtout lorsqu’il est question de mégaproductions nécessitant des budgets considérables, des délais de production titanesques, ou encore un mélange des deux.
Histoires de films, prise 2 ne diffère pas des textes publiés dans le quotidien montréalais, certes, mais à l’instar d’autres recueils similaires, il s’agit d’une occasion en or de « pérenniser » l’information, en quelque sorte. Après tout, les textes écrits, qu’ils soient pour un format papier ou pour le web, ont rapidement tendance à disparaître. Non pas littéralement, bien sûr, mais ils ont plutôt tendance à être rapidement absorbés par la masse d’informations publiées sur quantité de sujets, jour après jour.
Pour les amateurs de cinéma, donc, ce livre est non seulement une occasion idéale d’en apprendre davantage sur les oeuvres et leur production, ainsi que sur les acteurs et autres membres de la distribution – y compris le réalisateur ou la réalisatrice –, mais aussi de se constituer une liste fort variée de longs-métrages à découvrir. Que demander de plus?
Histoires de films, prise 2, de François Lévesque, publié chez Somme Toute, 352 pages