Les indicateurs sont au vert pour l’industrie québécoise du livre: selon le plus récent rapport de la Société de gestion de la Banque de titres de langue française, communément appelé Bilan Gaspard, le marché du livre francophone en librairie connaît l’une de ses meilleures années depuis plus d’une décennie.
Comparativement aux résultats de 2023, en effet, les recettes sont en hausse de 6,9%, « ce qui est la deuxième plus forte augmentation depuis 2012 », lit-on dans le document.
Et c’est du côté des livres jeunesse (+11,4%) et des livres pour adultes (+10,9%), deux catégories qui représentent un peu plus de la moitié du marché (53,5%), que l’on enregistre les gains les plus importants.
Par ailleurs, précise le rapport, la littérature sentimentale, notamment avec les livres de fantasy destinés à un public plus adulte, vient clore une deuxième année avec une croissance de plus de 50%. Les ventes « ont ainsi doublé en l’espace de deux ans », mentionne le document.
La cause de cette progression générale? Il faut surtout remercier le marché des collectivités, c’est-à-dire, entre autres, les acheteurs scolaires; les hausses des revenus y ont dépassé les 10%, après un gain de 5,5%, en 2023. Et c’est la littérature jeunesse, dans ce cas-ci, qui propulse cette croissance, suivie de la bande dessinée.
Dans l’ensemble du marché, cependant, le rapport précise que la BD « connaît un premier essoufflement », après des années de « forte croissance »: comparativement à l’année précédente, les ventes de bandes dessinées et de romans graphiques n’ont progressé que de 0,4%.
Mais malgré le fait que la catégorie « littérature » (romans hors jeunesse) représente le quart des ventes, tout comme les titres jeunesses, c’est Le guide de l’auto, édition 2025, qui a été l’ouvrage le plus vendu, au Québec, l’an dernier.
On retrouve ensuite Cent ans d’amour. Réflexios sur la vieillesse, de Janette Bertrand; puis Quelqu’un d’autre, de Guillaume Musso; Rue Duplessis. Ma petite noirceur, de Jean-Philippe Pleau, et enfin Civilisés, de Patrick Sénécal, en cinquième place.
Un premier livre de cuisine se faufile en sixième place. Et fait étonnant, le Bescherelle L’art de conjuguer s’est classé en neuvième position du palmarès. Le Mondial des records Guinness 2025, lui, arrive en 16e place.