Bon timing? Hommage? Simple coïncidence? Après la mort de David Lynch, à la fin de janvier dernier, le Festival international de films sur l’art, le FIFA, revient sur la carrière et les inspirations de ce réalisateur hors du commun.
Réalisé par Stéphane Ghez, David Lynch, une énigme à Hollywood, le documentaire reprend les codes traditionnels de ce genre d’exercice, avec plusieurs entrevues réalisées avec des acteurs ayant travaillé avec Lynch, des amis, des proches, etc., mais peu ou pas de matériel avec le principal intéressé.
La formule est classique, soit, mais l’homme ne l’est pas, ne l’a jamais été. Qui peut savoir ce qui se passait vraiment dans la tête de ce créateur hors normes? Celui qui s’est cassé les dents sur Dune, mais aussi celui qui a donné vie à Twin Peaks, The Elephant Man, Blue Velvet, Mulholland Drive…
Pendant une heure, on a ainsi droit à un aperçu de ce qui se tramait derrière ces grands yeux curieux, sous cette coiffure déjantée, et on comprend qu’en fait, Lynch a toujours voulu dépeindre le monde tel qu’il est… et surtout les États-Unis, avec la violence placée sur un piédestal. Ou encore dénoncer les dérives d’Hollywood, où, comme le dit la chanson, « il est possible de réclamer la note à n’importe quel moment, mais il est impossible de partir ».
En aurait-on pris davantage? Bien sûr. Mais il est fort probable que Lynch soit attrayant en partie parce qu’il est mystérieux. N’est-ce pas là sa marque de commerce? A-t-il vraiment déjà voulu tout expliquer, tout montrer, tout faire comprendre?
Malgré son côté bref, et son manque de discussions directes avec le réalisateur lui-même, David Lynch, une énigme à Hollywood demeure un documentaire franchement intéressant, d’autant plus que le principal intéressé ne sera plus jamais là pour répondre aux questions…